Exposition : René Goscinny, "Au-delà du rire", au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, à partir du 27 septembre.
À l’occasion des quarante ans de la disparition de René Goscinny, le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme (MAHJ), en partenariat avec l’Institut René Goscinny, présente la première rétrospective consacrée au co-créateur d’Astérix et du Petit Nicolas. A découvrir jusqu'au 4 mars 2018.
L'exposition rassemble plus de 200 œuvres, des planches, scénarios originaux, et de nombreux documents inédits issus des archives Goscinny. Conjuguant approches chronologique et thématique, elle retrace le parcours de ce fils d’émigrés juifs originaires de Pologne et d’Ukraine, né à Paris en 1926.
Cinq cents millions de livres et d’albums vendus dans le monde, des œuvres traduites en cent cinquante langues, une centaine d’adaptations cinématographiques… Malgré les chiffres impressionnants du succès de Goscinny, l'envergure de l'homme et l’ampleur de son œuvre sont encore relativement méconnues. L’exposition met ainsi en lumière la créativité géniale de celui qui a offert à la culture française l’une de ses plus belles révolutions culturelles, qui fit passer la bande dessinée du statut de "publication destinée à la jeunesse" au rang de "neuvième art".
Parodies, calembours et traits d’union métaphysiques forment le versant le plus célèbre du style d’un écrivain pour lequel l’histoire, la langue française et l’enfance ont été des sources d’inspiration et des moteurs de création constants. Mais au-delà du rire fédérateur, l'exposition montre à quel point la culture goscinnyenne, héritière du judaïsme d’Europe orientale, s’est enrichie au croisement des exils argentin et nord-américain, sans jamais cesser d’être nourrie par le pur classicisme de la tradition française.
L’exposition est accompagnée de conférences et de rencontres, ainsi que d’un programme pédagogique. Son catalogue est co-édité avec les éditions Hazan.
Le phénomène Goscinny
Si le nom de René Goscinny est présent depuis longtemps dans la culture populaire francophone, la dimension même de cette personnalité géniale, l’ampleur de son oeuvre et de son succès sont relativement méconnues. Pour prendre la mesure de l’oeuvre et de son importance dans le monde de la bande dessinée et de la littérature contemporaine, rien ne vaut le rappel de quelques chiffres : cinq cents millions de livres et d’albums vendus dans le monde, dont deux cents millions pour Lucky Luke (Goscinny-Morris), trois cents vingt millions pour Astérix (Goscinny-Uderzo) et quinze millions pour Le Petit Nicolas (Goscinny-Sempé). Les oeuvres de Goscinny ont été traduites en cent cinquante langues, dont Astérix en cent vingt langues, Iznogoud (Goscinny-Tabary) et Lucky Luke en une quarantaine de langues. Le Petit Nicolas est aujourd’hui intégré dans les programmes scolaires. Le film d’animation et le cinéma ont rendu leurs hommages à Goscinny et à ses co-auteurs : les adaptations cinématographiques de Lucky Luke, Iznogoud ou du Petit Nicolas appartiennent à la culture populaire contemporaine. Quant à Astérix, les chiffres parlent d’eux-mêmes : ainsi Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, réalisé par Alain Chabat en 2002, a attiré plus de quatorze millions et demi de spectateurs en France. Évoquer René Goscinny oblige à traiter d’un phénomène culturel mondial, d’un auteur clé de la littérature et de l’avènement du neuvième art.
Plus d’informations sur le site de l’exposition René Goscinny.
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