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Événement : Journée du refus de l’échec scolaire, le 20 septembre à Paris

Pour sa dixième édition, la journée du refus de l’échec scolaire s’attaque au climat scolaire. Sociologues, journalistes et politiques réunis autour d’un but commun, faire de l’école un lieu d’apprentissage et un espace de vie où chacun devrait s’épanouir.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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10ème édition de la Journée du Refus de l'échec scolaire (AFEV)

Depuis 2008, l’Association de la Fondation Étudiante pour la Ville (AFEV) organise la "Journée du Refus de l’Échec Scolaire" (JRES), désormais identifiée comme la journée annuelle où le regard du grand public se focalise sur la question de l’échec scolaire. Cette journée a notamment permis de médiatiser la sortie chaque année des 150 000 jeunes sans diplômes et a permis de développer un certain nombre de plaidoyers (appel contre la notation à l’école élémentaire, pacte contre l’échec scolaire…). Après avoir étudié des thématiques comme le décrochage scolaire, le lycée professionnel, les alliances éducatives, ou lors de la dernière édition, la question du numérique comme levier contre l’échec scolaire, cette 10ème édition aborde le thème du climat scolaire.

Le bien-être à l’école, thématique de cette nouvelle édition

Il y a une dizaine d’années, la notion de climat scolaire était peu visible dans les politiques publiques éducatives. Dans une communauté éducative où les tensions ne sont pas tout à fait apaisées entre ceux qui pensent que l’école est là pour instruire et ceux qui pensent que sa mission est plus globalement d’éduquer ; la notion de bien-être et de sentiment d’appartenance des élèves à leur établissement a pu paraître parfois anecdotique à côté de la performance scolaire des élèves.
Depuis, la question du bien-être a progressivement émergé comme une problématique centrale pour le monde professionnel ou même économique. Elle a aussi gagné le monde scolaire, grâce à la recherche qui a mis en avant la corrélation entre expérience de vie scolaire et performance scolaire des élèves, rattrapant parfois des facteurs socio-économiques initialement défavorables. De même, le fait que les établissements scolaires soient de plus en plus perçus comme des lieux non seulement d’apprentissage formels mais de vie, a également joué dans le processus de prise de conscience. L’école étant la première institution à laquelle sont confrontés l’ensemble des enfants, la façon dont ils s’y sentent traités va probablement influer sur leur rapport aux autres institutions voire à l’ensemble de la société.

Un élève en souffrance ou en proie à la défiance par rapport à l’institution scolaire ne pourra pas se consacrer pleinement aux apprentissages. Des enseignants en souffrance vont être, de leur côté, peu à même de se concentrer pleinement sur leurs enseignements.

Eunice Mangado Lunetta, Directrice déléguée de l’AFEV

Liberté, égalité, fraternité est la devise inscrite au fronton de tous les établissements scolaires. Mais comment résonne-t-elle pour des élèves qui ont le sentiment d’être traités injustement par les adultes par exemple sur la gestion des retards, ou des sanctions. Ou encore des élèves dont la scolarité est minée par les humiliations, les violences symboliques ou réelles de leurs pairs. Ce ne sera qu’à partir d’une prise de conscience collective de l’ensemble des acteurs éducatifs dans et hors de l’école qu’une amélioration du climat scolaire, notamment dans les établissements scolaires les plus tendus de ce point de vue, sera possible.

Pendant cette journée des événements auront lieu partout en France. À Paris, un grand débat animé par Emmanuel Davidenkoff aura lieu le 20 septembre prochain de 14h à 16h (au Pan Piper, à Paris 75010). Cette 10ème édition sera parrainée par Benjamin Moignard, sociologue, Maître de conférences à l’Université Paris-Est et directeur de l’Observatoire Universitaire International Éducation et Prévention, dont les travaux portent principalement sur les questions de climat scolaire, de violence à l’école et de décrochage scolaire.
Parmi les intervenants, il y aura notamment le ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer.

Plus d’informations sur le site de La journée du refus de l’échec scolaire

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