Xi Jinping appelle à une "grande renaissance de la Chine"
La transition c'est maintenant. Dans son premier discours officiel en tant que chef de l'Etat, le nouveau président chinois XI Jinping a appelé de ses voeux "une grande renaissance de la nation chinoise ". Il clôturait la session annuelle du Parlement qui a entériné les changements à la tête du pays le plus peuplé du monde. Nouveau président, nouveau Premier ministre, et une équipe rajeunie pour les dix ans à venir.
Affirmant que son équipe allait "continuer à se battre pour la cause du socialisme aux couleurs de la Chine et pour réaliser le rêve d'une grande renaissance de la nation chinoise ", Xi Jinping, âgé de 59 ans, s'est montré offensif à la tribune de l'Assemblée nationale populaire. Il a notamment affiché sa volonté de renforcer les capacités de l'armée chinoise.
"Tous les soldats et officiers de l'Armée populaire et de la police militaire chinoises doivent, guidés par le Parti, être capables de remporter des combats et avoir pour objectif une armée forte et disciplinée" (Xi Jinping)
Alors que les relations avec le voisin nippon sont tendues, du fait des revendications des deux pays sur les îles Diaoyu/Senkaku, dans la mer de Chine, le nouveau patron de l'Empire du milieu (et numéro un du Parti communiste chinois) a "montré ses muscles" et martelé son ambition de ne laisser personne empêcher la marche en avant du pays.
Discours de politique générale
Dans la même veine, le nouveau Premier ministre Li Keqiang a accusé les Etats-Unis de "proférer des accusations infondées " en mettant en cause Pékin dans les récentes attaques informatiques vers l'Amérique. "La Chine est elle-même une victime majeure d'attaques informatiques. La Chine ne soutient pas les attaques informatiques. De fait, nous nous opposons à de tels agissements ", a-t-il assuré. "Nous devons nous garder d'accusations réciproques infondées ".
Ce technocrate de 57 ans réagissait à la forte déclaration de Barack Obama promettant des conversations "musclées " avec les autorités chinoises à ce sujet. Au cours d'une conférence de presse ayant suivi le discours du président, Li Keqiang a détaillé le programme de sa mandature.
Dans l'ensemble, il s'est inscrit dans la lignée de son prédécesseur Wen Xiabao, sans cacher ses options résolumment libérales de "laisser davantage au marché " ce qu'il peut faire. Promettant de lutter contre la corruption, un fléau national, de tailler dans l'immense bureaucratie chinoise et de réduire les dépenses de l'Etat, le Premier ministre s'est livré à un semblant de discours de politique générale. Et outre une redistribution plus équitable des bénéfices de la croissance, il s'est engagé à mettre en place dès la fin de l'année la réforme du très contesté système de "rééducation par le travail ", qui permet aux policiers d'enfermer une personne jusqu'à quatre ans sans procès.
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