Vidéo de Serge Lazarevic : "C'est la preuve de vie qu'on attendait"

Barbe fournie, bonnet noir, tunique grise : c'est ainsi que Serge Lazarevic – dernier otage français détenu dans le monde – apparaît dans la vidéo de quatre minutes diffusée lundi soir sur Internet par le groupe islamiste Aqmi. La secrétaire générale d'Otages du Monde, Patricia Philibert jointe par France Info y voit "une preuve de vie récente et la preuve de vie qu'on attendait depuis longtemps ". Selon elle, "c'est un message d'espoir, un signe fort" qui montre que "le fil du dialogue n'est pas rompu ".

Reste que l'association, comme les proches de Serge Lazarevic, est inquiète. Dans cette vidéo, l'otage français explique notamment qu'il est malade. "Ce qui n'a rien d'étonnant vu ses conditions de détention. Il doit être affaibli ", détaille Patricia Philibert. "On espère que si ce fil de dialogue est toujours actif, il y des liens possibles directs pour lui acheminer des médicaments ", poursuit-elle.

Otages du Monde qui adresse également un message au gouvernement français : "Qu'il fasse un bilan de tout ce qui a été fait jusqu'à présent et que de ce bilan il se dise 'il faut faire d'avantage'. Il faut faire vite et il faut que la France montre qu'elle ne lâche rien pour tout citoyen pris en otage quand elle a une marge de manouvres ce qui semble être vraiment le cas ici ".

Une valeur particulière

Serge Lazarevic a été enlevé le 24 novembre 2011, il y a bientôt 3 ans, au Mali. "Les dates anniversaires sont toujours un moment-clé pour que chaque entité s'exprime. Les ravisseurs avec une preuve de vie; les familles pour appeler à l'aide et le gouvernement pour répondre. Donc on attend toujours ces dates-clés qui sont toujours cruciales, immensément importantes et également très difficiles. Elles donnent beaucoup de tensions à ces familles ", explique Patricia Philibert.  

D'autant, explique Otages du Monde que le fait que Serge Lazarevic soit le dernier otage français lui donne "une valeur particulière" . "Il a, à nos yeux, une grande valeur et nous espérons que cette valeur va être négociable plus rapidement quels que soient les éléments d'échanges. Nous espérons qu'il sera échangé au plus vite pour retrouver sa famille ", détaille Patricia Philibert.