Vidéo Condamnation de Benjamin Brière en Iran : "On a un frère en prison sans raison", lance sa sœur
Il traversait l'Iran dans son van quand il a été arrêté. Incarcéré depuis mai 2020, Benjamin Brière vient d'être condamné à plus de huit ans de prison pour espionnage et propagande. Sa sœur Blandine lance un appel pour obtenir sa libération.
Le 25 janvier 2022, Benjamin Brière a été condamné en Iran à huit ans de prison pour "espionnage" et à huit mois pour "propagande". Une décision à laquelle il a fait appel.
Brut a rencontré Blandine, sa sœur, qui lance un appel pour obtenir sa libération. Passionné de voyages, Benjamin traversait l'Iran en tant que touriste avant son arrestation. "Il a pris la route vers l'est en septembre 2019, à la recherche de pays, de jolies rencontres, de pays magnifiques", raconte sa sœur. Fin mai 2020, alors qu'il pose ses valises en Iran, il a un véritable coup de cœur pour le pays avant d'être arrêté pour espionnage, notamment pour "avoir pris des photos de zones interdites avec un drone."
"Le procès, c'est une parodie"
Le procès a donc eu lieu fin janvier 2022. Blandine le qualifie de "parodie". "On n'a eu aucun élément, aucun dossier, aucune preuve. Le procès était à huis clos, on n'a eu aucune réelle défense pour le cas de Benjamin", déplore-t-elle.
Il y a un mois, Benjamin a entamé une grève de la faim : il est aujourd'hui alité et particulièrement affaibli. Sa sœur Blandine rappelle également qu'il subit "des tortures psychologiques" et qu'il n'a aucun droits.
Benjamin, un levier diplomatique ?
Devant une telle impasse, la famille de Benjamin en appelle au gouvernement français dans l'espoir d'obtenir "un signe d'évolution". Mais Blandine et sa famille ne sont pas duppes : ils estiment que Benjamin n'est autre qu'un otage des autorités iraniennes, servant ainsi "de levier" face à des enjeux diplomatiques qui les dépassent. En effet, depuis 2015, l'Iran et les puissances occidentales s'opposent sur la question du nucléaire iranien.
Aujourd'hui, la famille de Benjamin réclame sa libération et des actes de la part du Quai d'Orsay, trouvant "la situation inacceptable". "Donc oui, la situation est inacceptable. Aujourd'hui, on attend un mouvement de leur part", conclut-elle.
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