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Victorin Lurel voudrait "beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez"

La petite phrase, lâchée par le ministre des Outre-mer au détour d'une interview, a fait le ramdam. Victorin Lurel représentait le gouvernement français aux obsèques du président vénézuélien. La Droite française fustige des propos "choquants" et "hallucinants". Allant jusqu'à réclamer la démission du ministre.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Le ministre des Outre-mer était le seul représentant du
gouvernement français aux obsèques du président vénézuélien. Après s'être
recueilli devant la dépouille d'Hugo Chavez, Victorin Lurel a expliqué : "Il
était tout mignon
[...] frais, apaisé comme peuvent l'être les traits de
quelqu'un mort, on avait un Hugo Chavez pas joufflu comme on le voyait après sa
maladie"

Confiant son émotion devant quelques micros, le ministre des
Outre-mer a poursuivi : *"Toute chose égale par ailleurs, Chavez c'est
De Gaulle plus Léon Blum. De Gaulle parce qu'il a changé fondamentalement les
institutions et puis Léon Blum, c'est-à-dire le Front populaire, parce qu'il
luttait contre les injustices."

  • Avant de conclure :

"Moi je dis, et ça pourra m'être reproché [...] que le
monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez puisqu'on
prétend que c'est un dictateur. Il a pendant ces 14 ans respecté les Droits de
l'Homme"

Des propos ministériels immédiatement et vivement commentés
sur internet. Plusieurs députés de droite et du centre sont montés au créneau.
Yves Jégo (UDI) exigeant du Premier ministre Jean-Marc Ayrault "une
clarification".
Dominique Bussereau (UMP) fustigeant "des propos hallucinants". 

Son collègue du groupe UMP Christian Estrosi se déclare sur France Info "très choqué" . Et réclame "la démission" de Victorin Lurel si celui-ci "ne revient pas sur ses propos" .

Le corps d'Hugo Chavez restera encore exposé au public durant
au moins une semaine. Puis, une fois embaumé, il sera exposé dans le futur Musée
de la révolution bolivarienne où pourra se poursuivre un culte de la
personnalité savamment orchestré de son vivant, et maintenant à titre posthume.

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