Venezuela : en Amazonie, l'or a détrôné le bolivar
Au fin fond de l’Amazonie vénézuélienne, où l’orpaillage illégal subsiste, payer en or est devenu une alternative depuis que la valeur de la monnaie nationale a chuté.
Dans les profondeurs de l’Amazonie, dans le parc national de Yapacana (Venezuela), c’est le royaume de l’orpaillage clandestin. Tout s’y paie en or : les bonbons, le soda, le lait en poudre et même l’essence. Pour payer son carburant, un homme règle avec de la poudre d’or. 0,02 gramme, une fortune. Le litre lui revient dix fois plus cher que celui qu’il paierait à la pompe. Mais il préfère payer en métal précieux plutôt qu’en bolivar, qui a perdu énormément de sa valeur à cause de la crise économique.
Le bolivar “totalement inutile”
“La monnaie vénézuélienne ne sert à rien”, estime José Valenzuela, commerçant. Un autre commerçant, Olver Ramirez, développe : “Les billets, ils mettent un gramme d’or dedans. Ils l’emballent, vous le prenez, vous le pesez et vous jetez le billet, il est totalement inutile”. Dans cette région pauvre et reculée du Venezuela, sur plus de 2 000 hectares, 69 mines d’or illégales sont répertoriées.
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