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Venezuela : cinq députés européens invités par Juan Guaido refoulés à la frontière

"On ne nous a pas communiqué la raison de l'expulsion", a expliqué l'élu espagnol Esteban Gonzalez Pons, membre de cette délégation.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Juan Guaido, président de l'Assemblée nationale du Venezuela, et reconnu comme président par intérim du pays par une partie de la communauté internationale, lors d'un meeting à Caracas le 16 février 2019. (MARCO BELLO / REUTERS)

Le Venezuela a expulsé, dimanche 17 février, une délégation de cinq députés européens qui se rendaient dans le pays à l'invitation de l'Assemblée nationale présidée par Juan Guaido. Douze pays de l'Union européenne – dont la France – ont pour l'instant reconnu l'opposant à Nicolas Maduro comme président légitime pour organiser une nouvelle élection présidentielle.

"Nous sommes en train de nous faire expulser du Venezuela : on nous a confisqué nos passeports", a affirmé l'Espagnol Esteban Gonzalez Pons, dans une vidéo diffusée sur Twitter par le chef de son parti. "On ne nous a pas communiqué la raison de l'expulsion, pas plus que nous n'avons de document qui justifie pourquoi on nous renvoie du pays", a-t-il assuré.

Outre Esteban Gonzalez Pons, la délégation est composée de quatre autres députés du Parti populaire européen (PPE), principal parti de droite du Parlement de l'UE. Il s'agit de la Néerlandaise Esther de Lange, du Portugais Paulo Rangel, et des Espagnols José Ignacio Salafranca et Gabriel Mato. Ils étaient accompagnés par Juan Salafranca, un responsable du PPE et spécialiste de l'Amérique latine.

"Nous sommes la première délégation internationale qui allait rendre visite au président par intérim Juan Guaido. La question n'est pas qu'on ne nous laisse pas entrer, mais qu'on ne laisse le président par intérim voir aucune autorité étrangère au Venezuela", a déploré Esteban Gonzalez Pons.

Une visite "à des fins conspiratives"

Le ministre des Affaires étrangères de Nicolas Maduro, Jorge Arreaza, a expliqué sur Twitter que "par voies officielles diplomatiques", Caracas avait "notifié il y a plusieurs jours au groupe d'eurodéputés qui prétendaient visiter le pays, à des fins conspiratives, qu'ils ne seraient pas admis, et il leur a été demandé de renoncer et d'éviter ainsi une autre provocation".

Juan Guaido a dénoncé, toujours sur Twitter, "l'usurpateur qui fait monter le coût de ce qui est un fait : la transition. Exerçons toute la pression nécessaire pour parvenir à la fin de cette usurpation. Continuons !"

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