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Veillée en mémoire des victimes de la fusillade de Charleston

Des centaines de personnes se sont réunies dans cette ville de Caroline du Sud aux Etats-Unis. C'est dans une église de Charleston que 9 Noirs ont été abattus par un homme blanc ce mercredi, Dylann Roof, qui aurait avoué son geste raciste.
Article rédigé par Lorrain Sénéchal
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (Ils étaient des centaines d'anonymes à Charleston. © Maxppp)

Plusieurs centaines de personnes, blanches et noires, ont participé ce vendredi soir à une veillée en hommage aux neuf Noirs tués dans une église à Charleston, dans le sud-est des Etats-Unis. La cérémonie, organisée par la ville, a eu lieu dans un stade couvert de l'université de Charleston, transformé en église le temps d'une cérémonie.

Les familles des victimes sont au premier rang. Tout le monde a reçu une rose en arrivant. Helen a tenu à être présente, même si elle a quitté depuis longtemps sa ville natale. "Je m'attends à ce que Charleston devienne le bon exemple d'une ville qui se relève après une tragédie."

"La seule chose qu'on peut faire, c'est se regrouper, et pleurer" (une mère de famille)

La force de vie, plutôt que la guerre raciale revendiquée par Dylann Roof : il y a d'ailleurs autant de noirs que de blancs dans cette assistance. "Ca prouve qu'ils ne sont pas tous racistes" , se félicite un jeune homme qui porte un t-shirt sur lequel il est inscrit "toutes les vies comptent".

L'ambiance de la soirée incite donc à la fraternité. Mais Jenny, une maman de 25 ans ne se fait aucune illusion pour l'avenir : "J'ai une fille qui a un an. Et je sais qu'elle peut un jour elle aussi être tuée dans une église. Ca dure depuis si longtemps soupire Jenny. La seule chose qu'on puisse faire, c'est se regrouper, et pleurer sur l'épaule de son voisin" .

Polémique sur les armes à feu

Ce fait divers raciste a aussi relancé le débat sur les armes à feu aux Etats-Unis. La NRA, la National Rifle Association, puissant lobby pro-armes, a même créé la polémique en s'en prenant à l'une des victimes de la fusillade : le pasteur de l'Eglise, Clementa Pinckney, il était élu démocrate au Sénat de Caroline du Sud et s'opposait au port d'armes dans les lieux de culte.

Pour Charles Cotton, un juriste de Houston (Texas) et membre du comité exécutif national de la NRA, "Huit des paroissiens, qui pourraient encore être vivants s'il les avait expressément autorisés à porter des armes dans l'église, sont morts". C'est ce qu'il a écrit sur un forum Internet. Ces propos ont depuis été supprimés mais copiés et diffusés entre temps sur les réseaux sociaux.

Le reportage à Charleston du correspondant de France Info, Frédéric Carbonne.

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