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Après un déplacement à Chypre, le pape François est arrivé en Grèce à la rencontre des orthodoxes

C'est le premier déplacement d'un souverain pontife à Athènes depuis 2001. François doit également se rendre à Lesbos, île emblématique de la crise migratoire, où il s'était déjà déplacé en 2016.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le pape François est accueilli par le ministre des Affaires étrangères Nikos Dendias (à gauche) lors de son arrivée à l'aéroport d'Athènes (Grèce), le 4 décembre 2021. (ANDREAS SOLARO / AFP)

Après Chypre, le pape François est arrivé en Grèce, samedi 4 décembre, pour une visite de deux jours et demi à la rencontre des chrétiens orthodoxes du pays. Le pontife argentin a prononcé un discours devant les autorités politiques, civiles et diplomatiques au palais présidentiel d'Athènes. Face à l'arrivée de migrants à ses portes, l'Europe "persiste à tergiverser : la communauté européenne, déchirée par les égoïsmes nationalistes, apparaît parfois bloquée et non coordonnée, au lieu d'être un moteur de solidarité", a-t-il notamment déclaré. Citant tour à tour le "climat", la "pandémie", le "marché commun" et la "pauvreté généralisée", il a répété que la communauté internationale avait besoin d'une "collaboration concrète et active" à travers "un multilatéralisme qui ne soit pas étouffé par des prétentions nationalistes excessives".

Le souverain pontife s'est déjà rendu sur l'île grecque de Lesbos en 2016, mais c'est la première visite d'un pape à Athènes en vingt ans, depuis le déplacement de Jean Paul II en mai 2001. Dans une vidéo publiée peu avant son départ de Rome, le pape s'est présenté en "pèlerin" à la rencontre de "tous, pas seulement les catholiques", une minorité d'1,2% dans un pays à grande majorité de religion orthodoxe, non séparée de l'Etat. Le pape dit vouloir "étancher sa soif aux sources de la fraternité" et renforcer ses liens avec ses "frères de foi", les chrétiens orthodoxes, séparés de l'Eglise catholique depuis le schisme de 1054 entre Rome et Constantinople.

Son séjour de deux jours et demi en Grèce sera également marqué dimanche par une nouvelle visite éclair à Lesbos, emblématique de la crise migratoire, où il a dit qu'il irait "aux sources de l'humanité" plaider pour l'accueil et "l'intégration" des réfugiés. Une quarantaine d'ONG de défense des migrants ont demandé à le rencontrer, l'exhortant à intervenir pour que cessent les refoulements présumés d'exilés aux frontières gréco-turques. Vendredi, à Chypre, le pape François avait déjà appelé à "ouvrir les yeux" devant l'"esclavage" et la "torture", que subissent les migrants dans les camps.

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