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Vol Rio-Paris : le BEA envisage de publier une recommandation sur les alarmes de décrochage

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé de l'enquête sur la catastrophe du vol Air France Rio-Paris envisage de publier une recommandation concernant le fonctionnement des alarmes de décrochage. Il réagissait à des informations de La Tribune et des Echos indiquant qu'une telle recommandation, qui se trouvait dans une version quasi-définitive du rapport rendu public vendredi, n'avait finalement pas été publiée. L’accident avait fait 228 victimes en juin 2009.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France ©REUTERS/Benoit Tessier)

Une recommandation sur l'alarme de décrochage de l'Airbus prévue dans le rapport quasi définitif du Bureau d'enquêtes et d'analyse (BEA) avant sa publication ne figure pas dans la version officielle, écrit aujourd’hui La Tribune.fr et les Echos
“Le directeur d'enquêtes du BEA a souhaité retirer cette recommandation du rapport d'étape car elle doit être complétée par les travaux réalisés par le groupe de travail «facteur humain»”, a déclaré une porte-parole du Bureau d'enquêtes et d'analyses.
_ Le BEA avait notamment mis en cause dans son rapport la formation et les réactions de l'équipage après le décrochage de l'avion.
“Rien ne permet à ce stade de remettre en cause les compétences techniques de l'équipage”, avait alors réagi Air France, critiquant la fiabilité de l'alarme de décrochage de l'Airbus. La compagnie estimait que “ses multiples activations et arrêts intempestifs et trompeurs” avaient “fortement” handicapé les pilotes.

Cette alarme a pu "perturber l'équipage"

Le directeur du BEA, Jean-Paul Troadec, avait lui-même relevé vendredi que cette alarme, “qui s'arrête à certains moments, a pu perturber l'équipage dans (sa) compréhension” de ce qui se tramait.
De son côté, Air France a envoyé hier un courrier à l'Agence européenne de la sécurité aérienne, demandant que cette question soit rapidement réexaminée.

En publiant cette recommandation, cela pourrait donner des arguments aux familles des victimes qui reprochent au BEA de se focaliser sur l'équipage dans ce dossier aux enjeux financiers énormes.

Le rapport du BEA confirme que la séquence fatale a bien été
déclenchée par le givrage des sondes mesurant la vitesse, ce qui
a entraîné la perte du pilote automatique et celle des
protections contre le décrochage.
Mais le BEA a estimé que la situation était“ rattrapable” et
que c'est l'action des pilotes qui a fait tomber l'avion dans l'Atlantique.

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