Le trolling est devenu monnaie courante sur internet et les réseaux sociaux. Le but est de réaliser un commentaire inutile et énervant sur un article, un post Facebook ou encore un tweet, afin de lancer une polémique. Mais en Russie, cela va beaucoup plus loin. Certains de ces "trolls" seraient à la solde du gouvernement, dans le but d'influencer les opinions. Ces "troll factories" étaient notamment utilisées en 2014 pendant le conflit en Ukraine. L'activiste Lydmilla Savchuk avait réussi à infiltrer une "usine à trolls" et dévoiler cette pratique au grand jour.Le pouvoir russe nie toujoursLa Russie est aujourd'hui accusée d'influencer la campagne présidentielle américaine en piratant le Parti démocrate pour faire fuiter des e-mails compromettants de Hillary Clinton. Le Kremlin se servirait également de ces soldats numériques pour tenter d'influencer les votes. "Pour le Kremlin, les élections américaines sont l'enjeu capital, raconte Lydmilla Savchuk lors d'une conversation sur Skype. La Russie a déployé beaucoup d'efforts, et les 'troll factories' y travaillent, j'en suis certaine." Le gouvernement russe continue cependant de nier leur existence.