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USA : dernières primaires, Obama déjà prêt

Les votes démocrates s'achèvent la nuit prochaine dans le Dakota du Sud et le Montana. Le sénateur de l'Illinois, qui a seulement besoin de 45 délégués pour être investi, prépare déjà son duel avec le candidat républicain John McCain, au mois de novembre.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/ Jason Reed)

Dakota du Sud, Montana. Dernières étapes du rallye des primaires démocrates, entamé voilà plusieurs mois. Et depuis quelques semaines, la question sur toutes les lèvres concerne davantage le moment du retrait d'Hillary Clinton, qu'un éventuel suspense désormais inexistant sur l'identité du candidat démocrate.
_ Porté par un élan irréversible, Barack Obama est presque déjà investi. Ce n'est qu'une question de temps, mais aussi une question mathématique puisqu'il lui faut 45 délégués pour atteindre le nombre précis de 2.118, synonyme d'investiture.

Dans une démarche compréhensible quant aux enjeux, mais qui semble inefficace après les derniers événements, la sénatrice de New York concède à son rival un "léger avantage" en nombre de délégués mais souligne que "plus de 17 millions de personnes" ont voté pour elle et qu'elle est ainsi en tête du vote populaire.

Et plusieurs signes semblent confirmer la fin imminente de sa campagne. Du demi-aveu de son époux, qui a évoqué un "dernier jour" de campagne, à l'information proposée par le journal en ligne Politico, selon laquelle des membres de son équipe chargés de l'organisation de déplacements ont été invités à venir à New York aujourd'hui, pour être informés que leur travail prendrait fin.

Objectif novembre

Barack Obama pouvait éventuellement craindre un énième retour de Clinton, après sa victoire haut la main à Porto Rico, et ses huit succès en quatorze consultations organisées depuis le 4 mars. Mais il est favori des deux primaires de ce soir, et il ne peut redouter qu'un revirement des "super délégués" au mois d'août. Lors de la convention démocrate (25-28 août), ces élus et responsables du parti peuvent très bien changer d'avis au dernier moment, contrairement aux simples délégués. C'est en partie pour cela que rien n'oblige Hillary Clinton à admettre rapidement sa défaite attendue.

Pour donner de l'ampleur à son élan et à son statut de "présidentiable", Obama tente depuis plusieurs semaines une stratégie toute tournée vers novembre, et son éventuelle opposition face à John McCain, officiellement candidat républicain depuis début mars.
_ Ainsi, dans le désordre, il a notamment coupé les liens avec son ancien pasteur controversé Jeremiah Wright, multiplié les attaques contre McCain sur l'Irak ou l'Iran ou les prestations accordées aux anciens combattants.

Matteu Maestracci

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