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Un otage des FARC s'évade après huit ans de captivité

Oscar Tulio Lizcano, ex-parlementaire, détenu par la guérilla depuis août 2000, a réussi à se sauver ; il a profité de la complicité de son geôlier. La France a accordé à ce dernier l'asile politique.
Article rédigé par franceinfo
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L'opération militaire, qui avait permis la libération d'Ingrid Betancourt, a semble-t-il fait des petits. C'est une autre opération militaire qui, aujourd'hui, a permis de libérer un autre otage politique, en l'occurrence un ancien parlementaire. Oscar Tulio Lizcano était prisonnier des Farc depuis août 2000.

Prisonnier, et malade, aux dernières nouvelles. Oscar Lizcano faisait partie d'une liste de 29 otages politiques que la guérilla des Farc était prête à libérer - en échange de 500 de ses militants emprisonnés en Colombie.

Sauf que l'otage a devancé tout marchandage. Il a tout bonnement pris la poudre d'escampette ! Lors d'un point presse, le ministre colombien de la Défense a expliqué que l'otage avait pu être libéré grâce à la défection de son geôlier, qui a préféré s'enfuir avec lui. Les deux hommes ont ainsi erré dans la jungle pendant trois jours et trois nuits, avant d'être récupéré par l'armée.
_ Le geôlier va bénéficier de l'asile politique en France. L'annonce a été faite dans la soirée par le président colombien, Alvaro Uribe, en personne.

Depuis la libération rocambolesque d'Ingrid Betancourt, le 2 juillet dernier, les autorités colombiennes n'avaient fait état d'aucun contact avec la guérilla. Certains spécialistes affirmaient même que les contacts seraient très difficiles à renouer, vu la façon dont l'opération s'était déroulée...
_ Cela dit, le 9 octobre dernier, le Haut commissaire colombien pour la paix Luis
Carlos Restrepo avait affirmé que des contacts étaient en cours, en vue de la libération d'Oscar Lizcano, 63 ans, qui aurait été, selon des déserteurs, gravement malade. Dix jours plus tard, l'agence Anncol, souvent utilisée pour diffuser les communiqués des Farc, avait nié que la guérilla ait eu le moindre contact.

Qui croire ? Difficile de le dire. Toujours est-il que, aujourd'hui encore, l'armée colombienne ressort toute auréolée d'un nouveau succès.

Et Ingrid Betancourt, jointe par la radio colombienne Caracol, s'est dite très émue de cette libération. L'ancienne otage en a profité pour appeler à entamer enfin un processus de paix. Pour elle, le moment est venu pour la guérilla “de libérer tous les otages”.

Guillaume Gaven, avec agences

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