Sarkozy d'accord pour une médiation européenne avec les Farc
Le chef de l'Etat a indiqué à Alvaro Uribe que le retour de la France, l'Espagne et la Suisse dans cette affaire "pourrait, de son point de vue, être utile si ces efforts de facilitation disposent de garanties d'indépendance et de marges de discussion indispensables à son succès".
Le président colombien a donné samedi le feu vert à ces trois pays, déjà engagés dans ce dossier par le passé, pour participer à une médiation confiée à l'Eglise catholique de son pays pour permettre l'échange de 500 guérilleros prisonniers contre 43 otages aux mains des Farc. Parmi ces otages, figurent la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, enlevée en 2002, dont la libération est une priorité de M. Sarkozy.
Evoquant le statut de la guérilla des Farc, considérée comme un mouvement terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis, Nicolas Sarkozy a rappelé à son interlocuteur "que la France demeurait solidaire des positions de l'Union européenne (...) et que, du point de vue de la France, cette question ne pourrait être réexaminée qu'en fonction d'une évolution du comportement des Farc qu'elle appelle de ses voeux", selon sa déclaration.
Les relations entre la Colombie et le Venezuela traversent une crise après la décision du président vénézuélien Hugo Chavez, dont la médiation a été suspendue par Bogota fin novembre, de reconnaître aux Farc le statut de belligérants et d'appeler l'UE à faire de même. Selon David Martinon, porte-parole de l'Elysée Nicolas Sarkozy a également "encouragé" Alvaro Uribe "à n'exclure aucun concours utile pour permettre en particulier la libération sans délai des otages".
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