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Rio : un carnaval malgré tout

Le Carnaval de Rio commence la nuit prochaine, même si les traditionnelles festivités ont déjà débuté dans plusieurs villes du Brésil. Comme chaque année, des millions de participants sont attendus pour danser jusqu'au milieu de la semaine prochaine au rythme de la samba. Cette année, le carnaval de Rio a été précédé par deux graves accidents dont l'un particulièrement meurtrier.
Article rédigé par franceinfo
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Il est considéré comme le plus grand spectacle du monde. De 3.000 à 5.000 danseurs sur des centaines de chars gigantesques, 760.000 touristes attendus, des millions de Brésiliens dans les rues, 600 millions de dollars de recettes pour la ville. Le Carnaval de Rio n'a pas peur des chiffres vertigineux. Chaque école de Samba n'hésite pas à dépenser de 2 à 5 millions de dollars pour tenter de décrocher le titre de "Champion du Carnaval".

Enfin, environ, 20 millions de préservatifs seront distribués gratuitement lors des journées du carnaval. Car cette gigantesque fête est l'occasion pour les participants de laisser libre cours à une sexualité débridée, sous l'effet de l'alcool et du spectacle de danseuses affolantes presque complètement nues.

Contexte dramatique

Reste que la fête a été ternie cette année à quelques jours du lancement du Carnaval. Le 7 février, un incendie a ravagé la "Cité de la samba" à Rio : un ensemble de hangars et d'ateliers dans la zone portuaire où sont fabriqués les chars et les costumes ; des mois de travail ont été réduits à néant. Les trois écoles de samba atteintes par les flammes se sont lancées dans une course contre la montre pour reconstruire leurs chars et refaire les milliers de costumes partis en fumée.
_ Autre accident, tout aussi spectaculaire, mais beaucoup plus meurtrier : dimanche dernier, lors de la période de fêtes qui précède le Carnaval de Rio, 16 personnes ont été électrocutées par la chute d'un câble à haute tension sur un char dans la petite ville de Bandeira do Sul, dans le sud est du Brésil.
Même si le Carnaval est endeuillé chaque année par des drames et des violences, "jamais personne ne résiste à l'envie d'y
participer". C’est le président du Sénat brésilien lui-même, José Sarney, qui le dit.

Gérald Roux, avec agences

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