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Réchauffement Cuba-USA : Fidel Castro réagit

Enfin ! Serait-on tenté de dire. Le «Lider Maximo» est sorti de son silence et a commenté le rapprochement entre son pays et son vieil ennemi yankee. Pour dire que, si son frère Raul a raison de tendre la main, il ne fait pas confiance aux Américains.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le 15 avril 2013, le footballeur argentin Diego Maradona rendait visite à Fidel Castro. (Reuters)

Depuis le 17 décembre 2014 et l’annonce de la reprise des relations entre les deux pays, Fidel Castro était resté silencieux. Et c’est dans une lettre adressée à une fédération estudiantine qu’il a donné son sentiment.
 
Le principal passage du courrier est à la fois un rappel des fondamentaux et une ode à la fraternité. «Je n'ai pas confiance dans la politique des Etats-Unis et je n'ai échangé aucun mot avec eux, mais cela ne signifie à aucun moment un rejet d'une solution pacifique aux conflits.»
 
Le silence du vieux chef de 88 ans avait été commenté comme étant un signe de mécontentement vis-à-vis du coup politique de son frère. Or, cette lettre coupe court à toutes les supputations.
«Le président de Cuba a pris les mesures pertinentes au regard de ses prérogatives (...). Nous défendrons toujours la coopération et l'amitié entre tous les peuples du monde, y compris nos adversaires politiques.»
Le reste de la missive, lue à l’antenne de la télé nationale, revient sur les réalisations de la République cubaine et les grands moments de la vie de son fondateur.
 
Fidel Castro a lâché le pouvoir en 2006 pour raison de santé. Depuis, ses apparitions publiques se sont espacées. La dernière remonte à plus d’un an. Appuyé sur une canne, courbé, il  semblait très fatigué.
 
Ses déclarations se sont également espacées. Autrefois sentences survoltées, elles ont aujourd’hui un air désuet, le témoignage d’une époque révolue. D’ailleurs, le peu d’écho fait à sa dernière lettre le confirme. 

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