Quand Bush «41» donne la fessée à Bush «43» !
Bush contre Bush... La presse américaine se délecte des remarques de Bush père (41e président), d’où ce surnom de Bush 41 sur son fils, Bush 43. Le New York Times a été jusqu’à titrer «quand Papy Bush donne une fessée à son fils».
Au coeur de la polémique, la guerre d'Irak. Selon l’ex-président, âgé aujourd’hui de 91 ans , ce sont les mauvaises fréquentations de son fils qui ont poussé ce dernier à faire la guerre, en Irak notamment. Deux personnages centraux de la présidence du Républicain George W. Bush sont les cibles des flèches de papa Bush: son vice-président, Dick Cheney, accusé d'avoir bâti son «propre empire», et son secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, un «arrogant» qui a «mal servi le président», selon les bonnes feuilles de l'ouvrage, révélées par le New York Times.
La ligne dure de Cheney
Dans cet ouvrage biographique, Bush père reproche à M. Cheney d'avoir adopté une «ligne dure» pour convaincre George W. Bush d'avoir recours à la force militaire américaine en Irak en 2003 et en Afghanistan en 2001. Deux conflits qui ont traumatisé l'Amérique et auraient contribué à la victoire en 2008 du démocrate Barack Obama, élu en partie pour y mettre un terme.
«Il est assez facile de faire les titres de l'actualité avec une rhétorique enflammée, mais cela ne règle pas nécessairement les problèmes diplomatiques», tacle le dirigeant Républicain, qui déclencha la première Guerre du Golfe en janvier 1991 et fut battu lors de sa seconde candidature à la présidentielle par le démocrate Bill Clinton en novembre 1992… alors que son fils fut, lui, très facilement réélu en 2004.
Bush père dénonce notamment le leitmotiv du discours de son fils en 2002 centré sur «l’axe du mal» dans lequel l'Irak, l'Iran et la Corée du Nord étaient désignés comme les bêtes noires de l'Amérique. Il accuse notamment Dick Cheney, vice président de son fils (qui précédemment fut son Secrétaire à la défense lors de la première guerre du Golfe) d’être devenu un «partisan de la ligne dure, très différent du Dick Cheney que je connaissais et avec lequel j'ai travaillé».
Dans la famille Bush, John Ellis (connu sous le nom de Jeb), fils et frère des deux précédents, tente lui aussi la course à la Maison blanche…mais avec, pour l’instant, de grosses difficultés à en croire les sondages. Et dans ce duel à distance, Jeb choisit de défendre plutôt le frère que le père. Il a défendu George W, « un grand garçon », et critiqué son père pour chercher à «réécrire l'histoire».
Une histoire qui, selon le papa Bush, pourrait se résumer à une nouvelle version du «Bon, la brute et le truand» en quelques sortes.
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