Primaire américaine : dans le Michigan, le vote des Américains d'origine arabe observé de près par l'équipe de Joe Biden

Dans cet État, qui balance entre démocrates et républicains, Joe Biden l'avait emporté de seulement 154 000 voix en 2020. Les quelque 300 000 Américains d'origine arabe représentent donc un enjeu important.
Article rédigé par Sébastien Paour
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Manifestation contre la politique "pro-Israël" de Joe Biden, à l'université du Michigan, le 20 février 2024. (JEFF KOWALSKY / AFP)

Le Michigan, cet État du nord du pays, à la frontière avec le Canada, est un baromètre pour l'équipe de campagne de Joe Biden. Depuis le 7 octobre, et le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les critiques de la politique étrangère du président montent. Pour marquer leur opposition à une politique jugée trop pro-Israël, une partie des 300 000 électeurs d'origine arabe appelle à glisser dans l'urne l'équivalent d'un bulletin blanc. Cela pourrait marquer la campagne des primaires en cours pour désigner les futurs candidats à la présidentielle.

Dans la banlieue de Detroit, la commune de Dearborn regroupe la plus grande communauté musulmane du pays. Le maire démocrate, Abdullah Hammoud, a récemment écrit une tribune dans le New York Times pour expliquer les raisons de sa colère. Sur CNN, il explique aussi : "Un habitant est venu dire devant le conseil municipal qu'il avait perdu plus de 80 membres de sa famille à Gaza. La question que tout le monde se posait, tout en présentant des condoléances, c'était : 'Qu'allez-vous voter en novembre ?'"

"C'est complètement déshumanisant de penser à la vie des Palestiniens uniquement dans le contexte des sondages."

Abdullah Hammoud, maire de Dearborn (Michigan)

sur CNN

"Si le président Biden veut adopter une position ferme, il peut commencer par restreindre l'aide militaire à Israël et demander un cessez-le-feu", ajoute le maire de Dearborn.

L'élu précise qu'il considère Donald Trump comme une menace pour la démocratie mais il a refusé de rencontrer Joe Biden lors de son passage à Dearborn, au début du mois de février. La question est maintenant de savoir si les pancartes "Joe le génocidaire" et les appels à "abandonner Biden" peuvent lui coûter sa réélection en novembre.

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