: Vidéo Allemagne, Royaume-Uni, Israël, Belgique : quelle transparence fiscale pour les chefs d'État et de gouvernement ?
Le monde en face : chaque semaine, une même actualité racontée par quatre correspondants de franceinfo. Direction Berlin, Londres, Jérusalem et Bruxelles, pour voir quelles sont les règles et les pratiques en matière de transparence fiscale pour les dirigeants politiques.
La feuille d'impôt a beaucoup fait parler cette semaine aux États-Unis, après les révélations du New York Times sur l'imposition de Donald Trump. Le président américain a payé seulement 750 dollars d'impôt fédéral en 2016 et 2017. Une affaire embarrassante à cinq semaines de l'élection présidentielle. Le président américain dénonce des "fake news", sans apporter de preuves, puisqu'il s'est toujours refusé à publier ses déclarations fiscales.
Ailleurs en dehors des frontières américaines, quelle transparence fiscale pour les dirigeants ? Le monde en face vous emmène devant les appartements privés d'Angela Merkel à Berlin et de Benyamin Nétanyahou à Jérusalem, dans les rues de Londres et devant le Palais royal à Bruxelles.
En Allemagne, transparence absolue et petit train de vie pour la chancelière Angela Merkel. Elle s'est toujours refusé à habiter la chancellerie, et vit dans son appartement privé à Berlin. Angela Merkel est une des dirigeantes les mieux payées d'Europe avec quasiment 20 000 euros net par mois. On sait aussi combien elle paie d'impôts puisqu'elle est une députée issue de la majorité et est soumise, comme les autres députés du Bundestag, aux mêmes exigences de contrôle et de transparence.
Au Royaume-Uni, la classe politique n'est pas dans une transparence totale. Le Premier ministre Boris Johnson a refusé de publier sa déclaration fiscale, il n'y est d'ailleurs pas obligé par la loi. Le chef du gouvernement l'avait fait en 2016, alors qu'il était maire de Londres, mais s'y est en revanche refusé lors de son élection à la fin 2019.
En Israël, le train de vie du Premier ministre Benyamin Nétanyahou est très critiqué. Ses opposants dénoncent son rapport à l'argent. Le chef du gouvernement gagne 16 000 euros par mois, mais l'État lui paie sa nourriture, ses vêtements, ses déplacements et tous ses équipements pour la vie quotidienne. Pareil pour son épouse et pour leur fils de 29 ans, qui n'a pas de travail.
En Belgique, la transparence fiscale progresse. Le chef de l'État, le roi Philippe, est le premier souverain belge à avoir dû payer des impôts, après une réforme en 2013 qui a revu les dotations royales. Pour ce qui est du gouvernement, les membres sont exonérés d'impôts sur certains de leurs frais, ce qui ne fait pas vraiment polémique vu leur niveau de revenus : 11 000 euros en moyenne pour le Premier ministre et les membres de son gouvernement.
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