Le Venezuela est marqué par la pénurie, le manque et la pauvreté. Alors qu’une grave crise politique secoue le pays, les habitants ne savent plus quoi faire pour survivre. Et si sur la côte, la pauvreté n’est guère visible, les plus démunis vivent dans les bidonvilles. Une lente dégringolade pour une frange de la population vers la misère, entre chômage et peu de moyens. Une femme raconte son calvaire : "Je pesais 80 kilos et mon mari 120. Maintenant, je pèse 52 kilos. Un jour normal, je mange une galette de maïs, c’est tout. Mes enfants me demandent à manger, mais je ne peux leur donner qu’une galette de maïs", raconte-t-elle avant d’éclater en sanglots.Les enfants mangent du cartonUne tristesse et un vent de colère qui souffle dans la population alors qu’il y avait plus de travail auparavant. "Ce n’est pas facile de voir ça quand on a tant de voisins dans cette situation. Ma nature c’est d’aider, mais on ne peut pas", dit une infirmière.À la frontière colombienne, tous espèrent l'aide humanitaire."Dans mon village, des enfants mangent le carton des boites d’œufs avec de l’eau et quelques herbes pour cacher le goût" déplore une manifestante.