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Mur, trafics, investissements : Trump et le Mexique, un dialogue de sourds

Donald Trump a de nouveau affirmé mercredi que le Mexique paierait le mur que le futur président américain souhaite construire à la frontière entre les deux pays. Le Mexique a de nouveau démenti. Énième épisode d'un dialogue de sourds.

Article rédigé par Emmanuelle Steels
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Donald Trump, le 11 janvier 2017 à New York, et Enrique Peña Nieto, le 9 novembre 2016 à Mexico (AFP)

"Bien évidemment, le Mexique ne paiera pas." Mercredi 11 janvier devant un parterre d'ambassadeurs, le ton d'Enrique Peña Nieto est catégorique. Le président mexicain rejette fermement la nouvelle sortie de Donald Trump, qui affirmait encore quelques heures plus tôt en conférence de presse vouloir adresser au Mexique la facture du mur qu'il compte faire construire sur la frontière sud des États-Unis.

Les passes d'armes interposées entre le Mexique et le futur président des États-Unis durent depuis plusieurs mois. "Il est évident que nous avons quelques différends", a encore commenté mercredi Enrique Peña Nieto, qui se promet d’être audacieux et pragmatique dans sa relation avec Donald Trump. Il voit dans ce projet de mur une atteinte à la "dignité" de son pays.

Le Mexique dénonce des "menaces" sur les entreprises

Le président mexicain pose ses exigences. À commencer par celle de voir les États-Unis assumer leur responsabilité dans le trafic d’armes et les flux d’argent qui passent la frontière pour alimenter les cartels. 

Au sujet de la décision du groupe automobile américain Ford, le 3 janvier dernier, d'annuler la construction d'une nouvelle usine au Mexique, Enrique Peña Nieto se montre tout aussi catégorique. Il accuse Donald Trump de chercher à "influencer les décisions des entreprises en utilisant la peur et les menaces", faisant référence aux taxes punitives promises par le milliardaire aux entreprises qui délocalisent leur activité. Et le président mexicain de conclure : "Il faut des règles claires pour que les investissements puissent se poursuivre."

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