De l'industrie pétrolière aux constructeurs d'automobiles, plusieurs multinationales américaines ont exprimé leur déception après le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris et leur détermination à poursuivre leurs efforts pour réduire les émissions de CO2.>> Réactions, analyses... Suivez les conséquences du retrait des Etats-Unis de l'accord de ParisJeudi 1er juin au soir, Donald Trump a annoncé que "l'heure était venue de quitter l'accord", expliquant avoir été élu "pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris". Une décision "pas bonne pour l'Amérique ou pour le monde"Patron emblématique du constructeur de véhicules électriques de luxe Tesla, Elon Musk n'a pas attendu bien longtemps avant de juger sur Twitter que la décision du président Trump n'était "pas bonne pour l'Amérique ou pour le monde". Quelques minutes après l'annonce présidentielle, l'entrepreneur milliardaire, aussi très impliqué dans l'énergie solaire, en a profité pour annoncer qu'il claquait la porte des différents cénacles qui conseillent Donald Trump.Am departing presidential councils. Climate change is real. Leaving Paris is not good for America or the world.— Elon Musk (@elonmusk) June 1, 2017Numéro un américain de l'automobile, General Motors a, de son côté, assuré que sa position "n'avait pas changé". "Nous défendons publiquement l'action et la prise de conscience sur le climat", a indiqué un porte-parole à l'AFP.Patron du conglomérat industriel General Electric, Jeff Immelt a lui aussi exprimé son mécontentement sur Twitter et exhorté les milieux d'affaires à prendre la tête du combat pour le climat, pour pallier l'inaction des autorités.Disappointed with today’s decision on the Paris Agreement. Climate change is real. Industry must now lead and not depend on government.— Jeff Immelt (@JeffImmelt) June 1, 2017Groupement des plus grands patrons américains, la Business Roundtable s'est gardée de critiquer aussi frontalement la décision de Donald Trump, mais elle a toutefois tenu à souligner que les conséquences du changement climatique "étaient potentiellement graves et très étendues".Les grands groupes pétroliers hostiles au retraitMême les grandes compagnies pétrolières américaines, qui auraient a priori le plus à perdre de la transition énergétique, ont fait entendre leur désapprobation et apporté leur soutien à l'accord de Paris, qui vise à contenir le réchauffement climatique.ExxonMobil continue ainsi de défendre cet accord signé en 2015 par 195 pays qui constitue "un important pas en avant pour relever le défi mondial de la réduction des émissions", a indiqué un porte-parole à l'AFP. Le numéro un du secteur américain juge également ce compromis "crucial", parce qu'il inclut les grands pays émergents comme la Chine ou l'Inde.Son rival Chevron campe sur la même ligne et soutient lui aussi un accord qui constitue un "premier pas vers un cadre international" de réduction des émissions, assure à l'AFP une de ses porte-parole, Melissa Ritchie.Les entreprises de high-tech et la finance vent deboutSans surprise, les entreprises du secteur technologique, traditionnellement très engagées sur le climat, ont aussi critiqué la décision de Donald Trump, assurant qu'elle "scellait un revers pour le leadership américain dans le monde", selon l'expression du Information Technology Industry Center (ITI) qui regroupe notamment Apple, eBay ou Yahoo!."Par question de principes, j'ai donné ma démission du conseil du président à la suite du retrait de l'accord de Paris", a tweeté Bob Iger, le PDG de Disney, claquant la porte du forum des grands patrons de Donald Trump.La finance n'est pas en reste: Lloyd Blankfein, le PDG de la banque d'affaires Goldman Sachs, s'est servi pour la première fois de son compte Twitter, ouvert en 2011, pour affirmer que "la décision d'aujourd'hui est un revers pour l'environnement et pour le leadership des Etats-Unis dans le monde".Today's decision is a setback for the environment and for the U.S.'s leadership position in the world. #ParisAgreement— Lloyd Blankfein (@lloydblankfein) June 1, 2017Plusieurs anciens dirigeants de la banque font pourtant maintenant partie de l'équipe économique de Donald Trump.