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La Corée du Nord tire plusieurs missiles à courte portée

Ces missiles sont capables de frapper la mégalopole de Séoul et une large portion du territoire sud-coréen.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Kim Jong-un en visite dans le comté de Samjiyon, en Corée du Nord, le 4 avril 2019. (photo d'illustration)  (KCNA VIA KNS / AFP)

Le processus de dénucléarisation de Pyongyang s'enfonce dans l'impasse. La Corée du Nord a tiré, samedi 4 mai, plusieurs missiles à courte portée en direction de la mer du Japon, a annoncé l'armée sud-coréenne. Plus tôt cette semaine, Pyongyang avait averti les Etats-Unis d'"un résultat indésirable" s'ils n'ajustaient pas leur position d'ici à la fin de l'année, alors que les négociations sur le programme balistique et nucléaire de la Corée du Nord sont au point mort depuis trois mois. 

Donald Trump s'est dit convaincu samedi que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un réalise le "grand potentiel économique" de son pays et "ne fera rien pour le mettre à mal""Il sait aussi que je suis avec lui et il ne veut pas rompre la promesse qu'il m'a faite. Il y aura un accord !", a ajouté le président américain.

Après les effusions du sommet de Singapour en juin 2018, le président américain Donald Trump et le leader nord-coréen Kim Jong-un se sont quittés en février à Hanoï (Vietnam) sur un désaccord : Kim Jong-un réclamait une levée des sanctions trop importante aux yeux de Donald Trump, en échange d'un début de dénucléarisation jugé trop timide. Les négociations sur le désarmement atomique n'ont jamais repris. 

"Kim a décidé de rappeler au monde – et plus particulièrement aux Etats-Unis – que ses capacités d'armement augmentent de jour en jour", a commenté Harry J. Kazianis, directeur des études coréennes au Center for the National Interest à Washigton. "Ma crainte est que ceci soit le début d'un retour au temps des menaces de guerre nucléaire et des insultes personnelles, un cycle de tensions dangereux qu'il faut éviter à tout prix", a ajouté cet expert.

Capables de frapper Séoul 

En novembre et en avril, Pyongyang avait déjà annoncé avoir testé de mystérieuses "armes tactiques", sans plus de précision. Il s'agissait des premiers essais d'armement annoncés par le Nord depuis le début, en 2018, de ses négociations avec les Etats-Unis sur ses programmes militaires. Le régime nord-coréen s'est toutefois abstenu jusqu'à présent de tester des missiles balistiques ou des armes nucléaires, ce qui donnerait un coup d'arrêt définitif à son rapprochement avec Séoul et Washington. 

Les lancements de samedi "ne violent pas le moratoire sur les essais de missiles que s'est lui-même imposé Kim Jong-un", qui "ne s'applique qu'aux missiles balistiques intercontinentaux", a estimé à Séoul le spécialiste de la Corée du Nord Ankit Panda. "Historiquement, la Corée du Nord n'a jamais testé quoi que ce soit pendant que des pourparlers avaient lieu avec les Etats-Unis, et il n'y a pas de pourparlers actuellement", a-t-il fait remarquer.

Les missiles à courte portée nord-coréens sont toutefois capables de frapper la mégalopole de Séoul, proche de la ligne de démarcation intercoréenne, et une large portion du territoire sud-coréen.

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