Les Etats-Unis ont connu une forte hausse des "hate crimes", ces crimes et délits à caractère raciste ou ciblant certains groupes sociaux, autour de l'élection de Donald Trump, selon le rapport annuel du FBI, dévoilé lundi 13 novembre.Les infractions motivées par un préjugé contre une communauté ethnique, religieuse, sexuelle ou autre ont augmenté d'environ 5% en 2016 par rapport à 2015, passant de 5 850 à 6 121. Mais si l'on considère seulement le quatrième trimestre 2016, c'est-à-dire autour de l'élection présidentielle du 8 novembre, cette hausse atteint près de 26%. Six victimes sur dix ont été ciblées en raison de leur couleur de peau. Mais les crimes motivés par la haine d'une religion ont également connu une hausse en 2016, notamment les faits visant les juifs et les musulmans.A cette période, Donald Trump livrait une campagne électorale populiste, jouant sur la peur de l'étranger et liant constamment la criminalité aux minorités issues de l'immigration. Le locataire de la Maison Blanche se voit désormais reprocher d'avoir enhardi les groupuscules d'extrême droite et d'avoir favorisé les tensions ethniques dans le pays.