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Etats-Unis : le FBI déjoue un complot visant à enlever une gouverneure démocrate et à déclencher une "guerre civile"

Gretchen Whitmer, farouche opposante à Donald Trump, était visée par des conspirationnistes considérés comme "extrémement violents".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La gouverneure du Michigan, Gretchen Whitmer, à Detroit, le 22 septembre 2020. (JEFF KOWALSKY / AFP)

La gouverneure du Michigan s'est montrée effarée par la nouvelle. Six hommes sont accusés par les autorités fédérales d'avoir conspiré pendant des mois pour enlever Gretchen Whitmer, farouche opposante démocrate à Donald Trump, et déclencher une "guerre civile".

Au total, 13 hommes liés à un groupe américain d'extrême droite ont été inculpés après que le FBI eut déjoué leur complot grâce à des informateurs et des agents infiltrés. Six d'entre eux, considérés comme des "extrémistes violents" par le procureur du district Ouest du Michigan, Andrew Birge, avaient prévu de kidnapper Gretchen Whitmer avant l'élection présidentielle du 3 novembre puis de la "juger" pour "trahison", selon l'acte d'accusation rendu public jeudi.

Les sept autres, associés au groupuscule local "Wolverine Watchmen", et poursuivis par les autorités du Michigan, ont également été arrêtés et inculpés pour avoir planifié "une opération en vue d'attaquer le bâtiment du Capitole [de l'État du Michigan] et kidnapper des responsables du gouvernement, dont la gouverneure", a ajouté la ministre de la Justice du Michigan, Dana Nessel.

Ces miliciens ont également "proféré des menaces de violences pour provoquer une guerre civile", a expliqué Dana Nessel.

La gouverneure "effarée" par la nouvelle

"Quand j'ai prêté serment il y a 22 mois, je savais que ce travail pouvait être difficile. Mais pour être honnête, je n'avais jamais imaginé une chose pareille", a réagi Gretchen Whitmer lors d'une conférence de presse.

Elle a accusé le président Donald Trump de "légitimer" les actions des "terroristes de l'intérieur" en refusant notamment de condamner les partisans du suprémacisme blanc la semaine dernière, lors de son débat face au candidat démocrate Joe Biden.

Sur Twitter, le président républicain n'a exprimé aucune sympathie à l'égard de Gretchen Whitmer. "Plutôt que de dire merci" pour l'action du FBI "elle me traite de suprémaciste blanc", s'est-il plaint. "Je ne tolère AUCUNE violence extrême. Défendre TOUS les Américains, même ceux qui s'opposent à moi ou m'attaquent, est ce que je ferai toujours en tant que votre président !" a-t-il cependant ajouté.

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