Cet article date de plus de six ans.

Etats-Unis : Donald Trump voulait que la justice enquête sur Hillary Clinton et James Comey

Selon le "New York Times", le président américain a fait part de ses intentions à un conseiller, qui lui a recommandé d'abandonner cette idée, craignant des accusations d'abus de pouvoir.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Donald Trump s'exprime devant les médias, le 20 novembre 2018, à Washington. (JIM WATSON / AFP)

Donald Trump a bien du mal à respecter la séparation des pouvoirs. Le président des Etats-Unis a émis le souhait que le ministère américain de la Justice ouvre une enquête contre Hillary Clinton, sa rivale démocrate à la présidentielle de 2016, et contre James Comey, ancien chef du FBI très critique du chef de l'Etat, selon les informations révélées mardi 20 novembre par le New York Times.

Au printemps, le locataire de la Maison Blanche aurait déclaré ses intentions à son conseiller légal Don McGahn, selon deux personnes informées de cet échange citées par le quotidien. Don McGahn, qui a depuis quitté la Maison Blanche, lui a alors conseillé d'abandonner l'idée, par peur qu'il ne soit accusé d'abus de pouvoir. Don McGahn a donc ordonné à son équipe de rédiger un mémo pour faire la liste des conséquences possibles si Donald Trump donnait cet ordre. Celle-ci mentionnait le risque de destitution, assure le New York Times.

Soupçonné de vouloir peser sur la justice

Le président a ensuite continué à évoquer ce sujet lors de conversations privées, jouant avec l'idée de nommer un procureur spécial pour se charger de ces enquêtes, assure le New York Times. En vertu de la séparation des pouvoirs, le président des Etats-Unis n'est pas autorisé à intervenir dans les dossiers judiciaires. Mais Donald Trump est régulièrement soupçonné de vouloir user de son statut pour peser sur la justice. Don McGahn comme la Maison Blanche ont pour l'instant refusé de commenter ces informations. 

Les sources du New York Times ne précisent pas la nature des poursuites envisagées par le milliardaire républicain. Hillary Clinton a déjà fait l'objet d'une enquête du FBI pour avoir utilisé une messagerie privée lorsqu'elle était secrétaire d'Etat. Quant à James Comey, que Donald Trump a limogé en juin 2017 et qui s'est montré depuis très critique envers le président, il a été accusé, sans preuve, par le magnat de l'immobilier d'avoir divulgué à la presse des informations confidentielles.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.