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Etats-Unis : accusé par Donald Trump d'être lié à l'Etat islamique, un manifestant lui répond sur CNN

Démentant tout lien avec l'organisation terroriste, cet étudiant de 22 ans est notamment un militant contre le racisme.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Donald Trump, le 12 mars 2016, lors d'un meeting à Cleveland (Ohio).  (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

Les incidents se sont multipliés ce week-end dans les meetings de Donald Trump. Samedi 12 mars, un jeune manifestant, Thomas DiMassimo, a tenté de sauter sur la scène d'une réunion de campagne du favori pour l'investiture républicaine, à Dayton (Ohio). Accusé ensuite par le candidat d'avoir "des liens avec l'Etat islamique", le jeune homme lui a répondu dans une interview accordée à CNN (en anglais)

Démentant tout lien avec l'organisation terroriste, cet étudiant de 22 ans assure avoir voulu "envoyer le message que nous pouvons être forts (...), que nous pouvons nous dresser contre Donald Trump [et les] idées violentes de la suprématie blanche"

"[Donald Trump] est quelqu'un qui dit beaucoup de choses exagérées, qui fait des déclarations exagérées. Mais je peux voir à travers, et je vois qu'en fait, c'est un lâche. Il est opportuniste et il veut détruire ce pays pour obtenir le pouvoir", poursuit Thomas DiMassimo, dénonçant le racisme du candidat milliardaire.

La théorie de Trump vient d'un canular sur internet 

Dès le lendemain de l'intervention du jeune homme, arrêté par les agents du Secret Service qui protègent Donald Trump, le candidat a lancé cette accusation lors d'un meeting dans la ville de Kansas City : "Les gens qui travaillent pour moi ont trouvé une vidéo de ce gars en train de passer une musique – que vous n'aimeriez pas – et en train de traîner par terre un drapeau américain (...). Il est probablement lié à l'Etat islamique. Une fois qu'ils l'ont laissé partir, ils ont découvert tout ça sur ce qu'il aime vraiment et d'où il vient." 

Or, la vidéo qu'il décrit est un faux, assure la presse américaine, relevant, comme The Daily Beast et Heavy.com, qu'une musique "arabe" et des inscriptions en arabe ont été ajoutées à une vidéo montrant Thomas DiMassimo lors d'une manifestation dans son université. 

"Si vous regardez sur internet, vous verrez"

Dimanche, à l'occasion d'une émission de NBC, Donald Trump a maintenu ses accusations : "Non, non, non, il l'est [de l'EI]", a martelé le candidat. "Si vous regardez sur internet, vous verrez (...), il traînait le drapeau américain au sol", s'est-il justifié. 

Ce n'est pas la première fois que le candidat républicain se laisse berner par une fausse information en ligne. La semaine précédente, il a retweeté un message identifiant à tort une femme faisant un salut nazi pendant un de ses meetings comme une militante du candidat démocrate Bernie Sanders, Portia Boulger. Quand il a été prouvé qu'il ne s'agissait pas d'elle, Donald Trump a effacé son tweet, sans pour autant admettre son erreur, rapporte The DailyMail. 

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