Les sondages ne l’ont pas vu venir ! Donald Trump a été élu 45e président des États-Unis, mercredi 9 novembre. Le riche homme d’affaire a battu Hillary Clinton. Et pourtant aucun institut de sondage ne l’avait prédit. Mais, en France, cela ne pourrait pas se produire, selon Gaël Sliman président de l'institut Odoxa invité de franceinfo mercredi 9 novembre.Des techniques différentes en France et aux États-UnisSelon lui, c’est la méthode de travail des instituts de sondage américains qui explique leur mauvais pronostic pour la présidentielle. Les instituts américains et britanniques [qui n'ont anticipé ni la victoire de David Cameron ni le Brexit] ne travaillent pas comme les Français. "En France, on croit aux classes sociales et à la méthode des quotas, alors qu'aux États-Unis on applique une méthode aléatoire, qui n'est même pas complètement appliquée dans les règles" explique Gaël Sliman. Ces dernières années, les sondages fonctionnent en France, quoiqu'on en dise.Gaël Sliman Gaël Sliman explique que depuis quinze ans en France, l'ordre d'arrivée donné par les sondages à la présidentielle, aux législatives, aux régionales, aux européennes, au référendum sur le traité constitutionnel européen, ou encore à la primaire de gauche se sont confirmés le jour de l'élection. Avant d’ajouter "qu'évidemment, il y a toujours des écarts de un point ici ou là, mais globalement les ordres d'arrivée sont les bons." "Les sondages fonctionnent en France" :Gaël Sliman président de l'institut Odoxa écouter Ce qui s'est passé aux États-Unis ne se passera pas en FranceGaël SlimanSelon Gaël Sliman en France dans les sondages seules les estimations des Français qui sont certains de participer à une élection sont prises en compte. "Les cas de votes contrariants [une fausse réponse des sondés] peuvent arriver si on est face à un enquêteur. Mais l'immense majorité des sondages publiés en France sur la présidentielle ou la primaire de la droite sont faits sur internet, ce qui écarte ce risque. Marine Le Pen est entre 28 et 30% des intentions de vote dans ces sondages."ajoute-il. Les instituts américains n'étaient pas loin, non plus, du résultat Gaël Sliman estime, cela dit, que ses confrères américains n'étaient pas loin du résultat. "Depuis quinze jours, sur toutes les ondes et à longueur d'émissions, on explique que c'est au coude-à-coude et que Donald Trump peut gagner, assure-t-il. Dans les quinze ou seize derniers sondages nationaux américains, Hillary Clinton affichait environ 1,7 point d'avance [44,9% pour Trump et 46,7% pour Clinton]. Finalement les scores sont très proches. Et comme aux États-Unis on vote avec des grands électeurs, vous pouvez très bien avoir la majorité des voix et perdre une élection."