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Après la victoire de Trump, la chute annoncée de Wall Street n'a pas eu lieu

A la Bourse de New York, le Dow Jones a pris 1,40% à 18 589,69 points.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le krach annoncé en cas de victoire de Donald Trump n'a pas eu lieu à la Bourse de New York (Etats-Unis). (Bryan R. Smith / AFP)

Le krach n'a pas eu lieu. Alors que les analystes s'attendaient à une chute de Wall Street en cas de victoire de Donald Trump à la présidentielle, les investisseurs ont pris à contre-pied ces prévisions, mercredi 9 novembre, en portant les marchés américains proches de records. La Bourse de New York se comporte de façon "remarquable", a résumé Chris Low, de FTN Financial.

Mardi encore, le consensus semblait clair chez les observateurs : Wall Street voulait voir Hillary Clinton, perçue comme un gage de continuité, gagner, faute de quoi ce serait la débâcle. Dans la nuit, alors que la victoire du républicain se dessinait, tout semblait confirmer ce scénario : les marchés asiatiques et européens ont plongé et les contrats à terme sur la Bourse américaine, témoins habituels de la tendance à venir, annonçaient une chute allant jusqu'à 5%.

Le risque d'une guerre commerciale mondiale

Principale inquiétude, "le risque d'une guerre commerciale mondiale", ont souligné dans une note les experts de Pantheon Macro, en référence au discours protectionniste de Donald Trump, qui va à l'encontre de son parti républicain en menaçant de remettre en cause plusieurs accord de libre-échange. Mais "la chute de cette nuit a surtout été provoquée par des investisseurs étrangers" aux Etats-Unis, a avancé Chris Low.

De fait, quand elle a ouvert, Wall Street n'a enregistré que quelques hésitations avant de partir dans le vert et d'accélérer toute la séance. Au final, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a fini à une cinquantaine de points de son record de clôture, prenant 1,40% à 18.589,69 points. Quant au dollar, qui chutait dans la nuit, il a nettement rebondi.

L'incertitude règne

Cette résistance des marchés américains, relançant au passage leurs homologues mondiaux, n'est pas sans précédent. Ils avaient notamment limité les dégâts au lendemain du vote britannique en faveur du "Brexit", alors que les places européennes chutaient, de même que lors des négociations agitées entre la Grèce et l'Union européenne (UE) en 2015. Les analystes restent cependant prudents. Ils ne s'avancent pas à juger Wall Street tirée d'affaire à l'aune de cette première réaction. 

Au final, si un terme domine chez les analystes, c'est "l'incertitude" représentée par la présidence Trump, d'autant qu'il est difficile de déterminer à quel point il pourra bénéficier du soutien de son propre parti républicain, sorti vainqueur des élections législatives mardi, mais méfiant sur bien des points du programme du futur chef d'Etat.

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