Premier ravitaillement pour les mineurs chiliens bloqués sous terre depuis 18 jours

En annonçant hier qu'ils étaient vivants, les 33 mineurs ont provoqué un immense soulagement au Chili. Beaucoup de leurs proches craignaient que les hommes n'aient pas survécu à 17 jours sous terre. Grâce à des petits papiers échangés avec les secouristes, les mineurs ont pu expliquer qu'ils devaient leur survie à l'eau de ruissellement et quelques vivres : "Ils mangeaient deux cuillerées de thon toutes les 48 heures, et un
demi-verre de lait" a indiqué une responsable chilienne qui a pu lire les compte-rendus des mineurs.

Il y a quelques heures, les secouristes ont pu leur faire parvenir les premiers vivres : de l'eau, du sérum glucosé et des médicaments, notamment pour les ulcères d'estomac. Les mineurs ont également réclamé des protections pour les yeux, qui souffrent de la poussière, ainsi que... des brosses à dent.

Le sous-sol est instable, le forage difficile

Les engins de forage vont continuer à percer de petits conduits verticaux, qui permettront de communiquer davantage avec les mineurs bloqués. "La première sonde va servir à l'envoi d'aliments sans
entrave. La deuxième servira à communiquer en permanence" et une troisième "nous
permettra d'améliorer la ventilation" explique Andres Sougarret qui
coordonne les secours..

Quant à creuser un tunnel suffisamment grand pour les permettre de sortir, la tâche est plus compliquée. Une puissante foreuse est arrivée sur le site de la mine de San José, mais l'instabilité du sous-sol devrait limiter son action à 10-15 mètres par jour.
_ Il faudra donc "trois à quatre mois" , selon les autorités, pour atteindre les mineurs.