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Palin-Biden : l'économie en débat, encore et toujours

Comme Obama et McCain, Joe Biden et Sarah Palin se sont affrontés sur le terrain économique cette nuit. C'était l’unique débat télévisé organisé entre les deux candidats à la vice-présidence. Chaque camp estime avoir gagné - les candidats ont surtout évité les gaffes.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 11:38

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Surtout, pas de gaffe. Les candidats à la vice-présidence ont manifestement entendu les conseils de leur équipe de campagne. La meilleure preuve, s’il en était besoin, c’est qu’après le débat chaque camp estime avoir battu l’autre.
_ Cela dit, selon des sondages de CNN et CBS, c’est Joe Biden qui est sorti vainqueur du face-à-face. Mais CNN note que 84% des télespectateurs ont estimé que Sarah Palin s’en est tirée mieux que prévu.

La gouverneur de l’Alaska a joué à fond sur son image d’Américaine ordinaire et mère de famille. Elle a su se montrer pugnace face à ce vieux routard de la politique qu’est Biden – parlementaire depuis 35 ans, et président de la puissante commission des Affaires étrangères du Sénat.

L’économie, les questions énergétiques, le changement climatique, l’Irak et la situation au Moyen-Orient ont tour à tour été évoqués.

L’économie, d’abord. Crise financière oblige, cela a été le point principal de crispation entre les deux candidats. Très offensif, Joe Biden a accusé McCain de ne pas être au point sur les questions économiques ; Sarah Palin, elle, a souligné qu’Obama avait l’intention d’augmenter les impôts.
_ Mais tous deux ont convenu que la crise actuelle était due à un échec. Sauf que Palin l’a attribué à l’avidité et à la corruption de Wall Street ; et que Biden a estimé que la crise résultait de la politique menée depuis huit ans par Bush.

L’autre point d’achoppement entre les deux candidats a été bien sûr la guerre en Irak. Palin a accusé les démocrates d’agiter “le drapeau blanc de la reddition”.

Quelques piques, quelques incompréhensions. Que restera-t-il de ce débat ? Une Sarah Palin qui a plutôt surpris - en bien ; qui a choisi de s'exprimer dans un anglais plutôt familier, appelant son challenger par son prénom ; mais aussi une Sarah Palin qui a aussi parfois répondu à côté... Et un Joe Biden plutôt calme et pondéré, qui n'a pas trop fait sentir à sa benjamine la différence d'âge - et d'expérience politique.

Guillaume Gaven, avec agences