Obama veut son réseau TGV
"Ce dont nous avons besoin est un système de transport intelligent qui réponde aux besoins du XXIe siècle", a dit Barack Obama à la Maison Blanche avant de s'envoler pour une visite au Mexique. Le président a cité l'exemple de la France où "le système à grande vitesse a sorti des régions de l'isolement" et de l'Espagne où "une ligne à grande vitesse entre Madrid et Séville connaît tellement de succès que plus de gens voyagent entre les deux villes en train, qu'en voiture et avion combinés". "Il n'y a aucune raison pour que nous ne puissions pas faire cela. On est en Amérique" , a-t-il lancé.
La Maison Blanche compare le lancement de ce projet à la création dans les années 1950 sous le président Dwight Eisenhower d'un système national d'autoroutes qui a révolutionné le transport routier aux Etats-Unis.
Barack Obama a souligné que son plan allait permettre de créer des emplois, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d'aider les Etats-Unis à atteindre l'indépendance énergétique. Le plan sera financé en prélevant huit milliards de dollars sur les 787 milliards du plan de relance voté en février par le Congrès. En outre, Washington dépensera un milliard par an sur cinq ans pour ce projet.
L'objectif serait d'arriver à une vitesse moyenne de 350 kmh sur les lignes à grande vitesse, comme cela est déjà le cas en Europe ou au Japon. Aux Etats-Unis, seules cinq lignes dépassent aujourd'hui les 127 kmh.
Le projet concerne une dizaine d'itinéraires ferroviaires potentiels notamment en Californie (baie de San Francisco, Sacramento, Los Angeles, San Diego), en Floride (Orlando, Tampa, Miami), ou en Nouvelle-Angleterre (Boston, Portland, Springfield, New Haven, Albany, avec un prolongement jusqu'à Montréal), a expliqué le président avant de préciser qu'"aucune décision sur l'allocation des fonds n'a été prise".
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