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Obama confirme la fermeture de Guantanamo

Barack Obama, a confirmé hier lors de sa première interview après l'élection qu'il allait fermer la prison de Guantanamo et le retrait des troupes américaines d'Irak. Sur la crise, il met l'accent sur la lutte contre la récession, quitte à laisser filer les déficits.
Article rédigé par franceinfo
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“J'ai dit plusieurs fois que je voulais fermer Guantanamo, et je vais m'y tenir”. Difficile de faire plus clair. Hier sur la chaîne CBS, Barack Obama a confirmé ses principaux engagements de campagne à l'occasion de sa première interview d'après-campagne.

Et première confirmation, la fermeture de la prison controversée de Guantanamo, sur l'île de Cuba. Fermeture de la prison, mais pas de la base militaire, contrairement au rêve du gouvernement cubain.
_ Et point complémentaire, mais important, il a également confirmé sa volonté de bannir la torture des interrogatoires.

Les associations qui dénoncent les conditions de détention à Guantanamo se félicitent de ce retour à la normalité constitutionnelle.
Mais si la prison ferme, les prisonniers restent derrière les barreaux. Le Pentagone a déjà commencé à rechercher des sites sur le sol américain susceptibles de recevoir une prison à haute sécurité.
La nouvelle prison ne devrait en principe pas accueillir la totalité des 250 prisonniers actuels (il en est passé 800), puisque 60 d'entre eux sont considérés par le Pentagone comme “transférables” dans leur pays d'origine ou un pays tiers. Certains pourraient être libérés à l'issue des procédures de contestation de leur détention. Le sort judiciaire des autres reste flou.

Autre confirmation d'importance, le retrait des GI's d'Irak d'ici 2011, conformément à l'accord de défense signé avec le gouvernement irakien. Il compte redéployer une partie des troupes en Afghanistan, cœur de la lutte contre le terrorisme selon lui. Le conflit a fait 4.000 morts dans les rangs américains depuis l'invasion de 2003.

Enfin, sur la crise, il préconise une relance au détriment des déficits.“Il va falloir dépenser de l'argent pour stimuler l'économie”, explique-t-il. “Nous ne devons pas nous inquiéter du déficit cette année ni même l'année prochaine”.

Grégoire Lecalot, avec agences

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