"Les travailleurs mal payés sont en train de se lever" : aux États-Unis, des salariés manifestent pour un salaire minimum à 15 dollars
Des manifestations vont avoir lieu dans une dizaine de villes ce jeudi.
Aux États-Unis, l’idée d’un salaire minimum universel à 15 dollars de l’heure fait son chemin. La mesure est défendue par la quasi-totalité des candidats à la primaire démocrate, avant la présidentielle de 2020. Jeudi 23 mai, certains d’entre eux se joindront à des grèves lancées dans une dizaine de villes à travers le pays par les employés de la restauration rapide. Ce secteur est en première ligne de ce mouvement depuis des années.
Le salaire minimum légal reste à 7,25 $ par heure
Fin 2012, ils n’étaient que quelques centaines à s’être mobilisés à New York. Cette grève, presque inédite pour le secteur, réclamait déjà un salaire minimum doublé, à 15 dollars de l’heure. Depuis, ces travailleurs new-yorkais ont obtenu gain de cause et le mouvement Fight for 15 a largement dépassé la ville. Ses partisans comme Di Angelo, employé chez McDonald’s dans l’Illinois, n’hésitent plus à afficher leurs revendications sur les réseaux sociaux. "C’est important pour moi parce qu'avec une telle loi, je pourrais aider ma famille, retourner à l’université et faire toutes les choses que j’aimerais faire", dit-il.
Et si le mouvement commence a payé dans une trentaine d’États, le salaire minimum reste bloqué à 7,25 dollars au niveau fédéral. Nicolas Allen travaille pour un syndicat qui regroupe deux millions d’employés des services. Selon lui, on est encore loin du compte. "15 dollars c'est le minimum pour vivre dignement dans la majorité des régions américaines. Ça va au-delà de la lutte des fast-foods. Tous les travailleurs mal payés sont en train de se lever pour un salaire digne et les entreprises comme McDonald’s vont devoir répondre à cette demande", assure-t-il.
Les démocrates se jettent dans la bataille. Quatre des prétendants à la primaire en vue de la présidentielle seront jeudi sur le terrain avec les grévistes.
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