Cet article date de plus de treize ans.

Les petites cachotteries de Bernard Madoff

Le financier américain Bernard Madoff, accusé d'une gigantesque fraude, s'apprêtait à envoyer des chèques pour une valeur totale d'environ 173 millions de dollars juste avant son arrestation, selon les procureurs en charge de l'affaire.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Madoff avait un plan pour dissimuler ses avoirs. Après avoir été accusé cette semaine d'avoir tenté de cacher des bijoux, contrevenant ainsi aux conditions de sa liberté sous caution, les enquêteurs ont découvert environ 100 chèques signés pour une valeur totale de plus de 173 millions de dollars, prêts à être envoyés.

"La seule chose qui a empêché l'accusé d'exécuter son plan visant à disperser ces avoirs a été son arrestation par le FBI le 11 décembre", selon le procureur Lev Dassin.

Bernard Madoff, 70 ans, est accusé d'une fraude "pyramidale" portant sur quelque 50 milliards de dollars, qui a fait perdre des fortunes à des banques, des particuliers, des universités ou des organisations caritatives juives. Il a été libéré sur promesse de versement d'une caution de 10 millions de dollars, garantie notamment par son appartement de Manhattan, où il est assigné à résidence 24 heures sur 24... ce qui ne l'empêche apparemment pas de signer des dizaines chèques ou de tenter d'envoyer ses bijoux par la poste pour disperser sa fortune.

Cette semaine, il aurait tenté d'envoyer un paquet contenant en tout environ 13 montres, un collier de diamants, une bague en émeraude et deux paires de boutons de manchette pour une valeur de plus d'un million de dollars.

Ces nouvelles révélations interviennent alors que le parquet réclame l'emprisonnement du financier, assigné à résidence, avant son procès. Le juge new-yorkais en charge de l'affaire doit prendre une décision sur le placement en détention de Bernard Madoff demain ou lundi.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.