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Les Américains appelés à boycotter les scanners corporels

Leur nombre devrait atteindre 500 d'ici la fin de l'année dans les aéroports américains. Les scanners corporels, qui révèlent l'intégralité de l'anatomie des voyageurs, sont de plus en plus critiqués. Un collectif d'Américains appelle les voyageurs à les boycotter aujourd'hui - veille du grand week-end férié de Thanksgiving - ce qui risque de provoquer de grosses perturbations dans les aéroports.
Article rédigé par franceinfo
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Mercredi 24 novembre, journée sans scanners corporels. Le collectif d'Américains à l'origine de cette initiative n'a certainement pas choisi la date par hasard : aujourd'hui, veille de la fête nationale de Thanksgiving, est la journée la plus chargée de l'année dans les aéroports américains. Deux millions de personnes ont prévu aujourd'hui de traverser le pays afin d'aller partager avec leur famille la traditionnelle dinde.

A cette occasion, les voyageurs sont invités à refuser de passer sous les rayons impudiques des scanners corporels - qui ne laissent guère de mystères sur leur anatomie - et à réclamer d'être fouillés manuellement par un agent aéroportuaire. Une fouille manuelle qui prend beaucoup plus de temps que les six secondes de passage à travers un scanner corporel... La journée pourrait donc se transformer en gigantesque pagaille dans les aéroports du pays.

Violation de la vie privée et crainte du cancer

Cette action coup de poing est la dernière manifestation d'une polémique qui grandit aux Etats-Unis, alors que le nombre de scanners corporels doit passer de 385 à 500 d'ici la fin de l'année. De nombreux Américains dénoncent une violation de la vie privée, craignent que leur photo se retrouvent sur Internet ou s'inquiètent sur les risques de cancer induits par les rayons du scanner. Dans les médias, une voyageuse raconte qu'on lui a fait retirer sa prothèse mammaire, un homme témoigne avoir entendu des ricanements alors que le scanner révélait son anatomie aux agents aéroportuaires...

Reste que l'alternative n'est guère plus séduisante : si le voyageur refuse le scanner corporel, il subit alors la fouille manuelle "renforcée", y compris des parties intimes, est en vigueur depuis la tentative d'attentat sur un vol Amsterdam-Detroit à Noël dernier. Même la secrétaire d'Etat Hillary Clinton interrogée récemment pour savoir si elle accepterait une palpation, a répondu: "non, pas si je peux l'éviter".

Des sous-vêtements anti-radiations

L'administration Obama s'attache cependant à rappeler l'importance des mesures de sécurité, tandis que l'agence de sécurité des transports affirme "évaluer ses opérations de sécurité" afin de trouver un juste équilibre entre la protection de la vie privée et la sécurité.

Une petite entreprise du Colorado a elle décidé de mettre à profit la polémique : elle a mis au point une nouvelle ligne de sous-vêtements fabriqués dans un matériau "qui bloque les radiations". Sous les rayons des scanners, les parties les plus intimes de l'anatomie restent donc pudiquement cachées... derrière un motif "feuille de vigne".

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