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Le torchon brûle entre la Colombie et ses voisins

L'Equateur a rompu ses relations diplomatiques avec Bogota. Le Vénézuéla a expulsé l'ambassadeur colombien. Quito accuse même la Colombie d'avoir fait capoter une libération de 12 otages des Farc, dont Ingrid Betancourt.
Article rédigé par franceinfo
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Décidément, la crise diplomatique n'en finit plus d'enfler en Amérique latine. Jusque-là assez discret, l'Equateur a haussé le ton. D'abord en décidant de rompre toute relation diplomatique avec la Colombie, ensuite en affirmant que l'opératiopn militaire lancée par Bogota sur son territoire avait fait capoter une opération de libération d'otages des Farc, prévue ce mois-ci.

C'est le président équatorien qui l'affirme. “Je suis au regret de vous dire que les discussions étaient assez avancées pour libérer en Equateur 12 otages, dont Ingrid
Betancourt”, a expliqué Rafael Correa. “Tout a été anéanti par les mains guerrières et autoritaires (de la Colombie). Nous ne pouvons pas exclure que cela ait été le but de l'incursion et de l'attaque des ennemis de la paix.”
_ Allusion, évidemment, à l'opération colombienne menée samedi dernier sur le territoire équatorien, qui a conduit à la mort du n°2 des Farc, Raul Reyes... Le ministre équatorien de la Sécurité a d'ailleurs confirmé l'avoir rencontré récemment, pour parler de la libération d'Ingrid Betancourt, de trois Américains et de huit Colombiens.

Le Vénézuéla n'est pas en reste, et annonce, lui, avoir expulsé l'ambassadeur colombien.

Bref, le ton tourne à l'aigre entre la Colombie et ses voisins. Il faut dire que Bogota n'a rien fait pour calmer le jeu, en promettant d'envoyer à l'ONU et à l'Organisation des Etats américains des preuves sur les liens qui unissent les Farc à Rafael Correa et à Hugo Chavez, les président équatorien et vénézuélien.
_ Après avoir examiné l'ordinateur de Raul Reyes, le directeur de la police colombienne a ainsi déclaré que Hugo Chavez avait apporté un financement de 300 millions de dollars aux rebelles.

Guillaume Gaven avec agences

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