Le président équatorien dénonce une tentative de coup d'Etat
"Ceci est une tentative de coup d'Etat menée par l'opposition et certains secteurs des forces armées et de police". Dans un entretien à une télévision locale, Rafael Correa affirme craindre pour sa vie. "Au cas où il m'arriverait quelque chose, je veux exprimer mon amour à ma
famille et à ma patrie" déclaré le président équatorien, qui s'est réfugié dans une chambre d'hôpital de Quito.
Un peu plus tôt, chef de l'Etat, qui s'était rendu aux abords de la principale caserne de
la capitale pour tenter de calmer les militaires en colère, avait essuyé une bombe lacrymogène, tombée a ses pieds. Il avait dû quitter les lieux, un masque sur le visage, après un discours enflammé où il a annoncé qu'il ne céderait pas.
Des heurts ont éclaté à l'hôpital de Quito : des partisans du président, venus le soutenir, se sont violemment opposés aux policiers.
Plus tôt dans la journée, des policiers et des militaires avaient pris le contrôle du bâtiment du Congrès et de l'aéroport de Quito - où les vols ont été suspendus. A Guayaquil, la grande ville portuaire du
sud-ouest et à Cuenca, des manifestations ont débouché sur des échauffourées, des pillages
et l'emploi de gaz lacrymogènes.
Le gouvernement a déclaré l'état d'urgence dans le pays.
Un pays habitué des coups d'Etat
Les Etats-Unis disent suivre "de près" la situation en Equateur, a indiqué le
département d'Etat. Madrid a de son côté condamné une "tentative de coup d'Etat" et affirmé son soutien à
Rafael Correa.
Quant à Nicolas Sarkozy, il a exprimé son "plein soutien" à Rafael Correa et a condamné les
"violences" et les "tentatives de remise en cause de l'ordre constitutionnel" en
Equateur
L'Equateur, 14 millions d'habitants, est un pays notoirement instable, où
les trois prédécesseurs de Rafael Correa ont été renversés ou destitués par le
Parlement.
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