Le pasteur Jones ne brûlera pas le Coran

Terry Jones avait déjà annoncé hier qu'il abandonnerait son projet... avant de déclarer vouloir se donner le temps de la réflexion. La nuit aurait donc porté conseil. Le pasteur a fait son annonce dans la célèbre émission d'ABC, "Good Morning America". "Aujourd'hui, nous avons prévu de ne pas le faire" a-t-il déclaré.

Le pasteur a finalement reculé, très probablement sous la pression du gouvernement américain qui redoute des conséquences sur le terrain en Afghanistan. Des rassemblements on en effet eu lieu ce vendredi dans le pays. La police du Badakhchan, dans le nord de l'Afghanistan, a constaté que des centaines de manifestants s'étaient rassemblés devant un bâtiment de l'OTAN.

Quatre assaillants et cinq policiers ont également été blessés dans ces affrontements. Les autorités américaines craignent pour la vie de leurs soldats en Afghanistan et redoutent une montée du sentiment anti-islam.

Cette idée d'autodafé est née au moment de la polémique suscitée par le projet de construction d'une mosquée près du site où les tours jumelles du World Trade Center furent détruites en 2001. Le pasteur et son groupe fondamentaliste "Dove World Outreach Center" avait prévu de brûler 200 exemplaires du Coran samedi prochain à Gainesville, petite ville du nord de la Floride. Un hommage aux victimes du 11 septembre...

L'initiative de ce pasteur pour le moins illuminé a pris la tournure d'une affaire d'Etat, une aubaine pour certains médias en mal d'infos croustillante au creux de l'été. Le New York Times a même remonté le fil de cet emballement médiatique sur son site.

Caroline Caldier, avec agences