Le Brésil devient un pays créditeur
C'est historique : jamais les finances du Brésil n'avaient été aussi bien portantes. Le niveau des réserves de change de la Banque centrale a dépassé de 4 milliards de dollars le montant de la dette extérieure des secteurs publics et privés du pays.
_ Décidément, le pays n'en finit plus de surprendre. Lui qui, il y a à peine vingt ans, faisait figure de lanterne rouge des pays en développement, lui qui n'a jamais été dans le vert depuis son indépendance, voici deux siècle, a donc su combler son retard.
Déjà, en 2005, le Brésil était parvenu à rembourser sa dette envers le Fonds monétaire international. Hasard de l'histoire, l'artisan de cette prouesse a été le président Lula, fondateur du parti des travailleurs en 1980, qui avait pour slogan à l'époque : “FMI dehors !” C'est désormais chose faite, mais par la grande porte.
En fait, le Brésil a été plutôt chanceux ces dernières années. Il a surtout profité d'une très forte demande mondiale pour ses produits, soja, viande de bœuf ou minerai de fer. Et puis, ces derniers mois, la Banque centrale a été bien inspirée d'acheter des dollars pour disposer de liquidités. Résultat : le real, la monnaie nationale, n'a pas cessé de s'apprécier face au dollar ; ce qui lui permet d'importer moins cher.
_ Il y a aussi une inflation plutôt maîtrisée, autour de 4% ; et une croissance en pleine forme, 5,25% l'an dernier. Bref, de quoi laisser espérer au Brésil le fameux investment grade, un satisfecit accordé par les agences de notation, qui signifie que les risques encourus par les investisseurs y sont faibles.
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