Le Brésil à l'heure du carnaval
Des plumes, des dorures, des strass et des paillettes... c'est le moment pour quelque 700.000 chanceux de troquer les grisailles de la conjoncture économique actuelle pour une liesse haute en couleurs.
Depuis hier, le pays de 190 millions d'habitants se grime et pulse au son des trio eletrico, de gros camions qui répandent la musique dans la ville par haut-parleurs. Les Brésiliens n'attendent pas les grands défilés de Rio demain pour se mettre à l'heure du carnaval. A Sao Paulo, hier, les badauds pouvaient admirer les performances des 14 écoles de samba de la ville. Un carnaval qui rivalise de plus en plus avec son grand frère de Rio.
Mais à Sao Paulo comme ailleurs, le carnaval reste une "fabrique de rêve" avec à l'honneur : la mer et le Brésil multi-ethnique mais aussi le développement durable et... la France.
French cancan vs samba
La devise "Liberté, égalité, fraternité" guidera une des principales écoles de samba, Grande Rio, dans ses déhanchés. Une trentaine de danseuses du Moulin Rouge sont par ailleurs attendues, amenant une touche de French cancan au milieu de la samba.
Un thème qui inspire les plus grands comme les plus petits.
Le clou du spectacle reste la compétition entre les 12 grandes écoles de samba de Rio. Demain et lundi dans la nuit les danseurs défileront sur le Sambodrome, une avenue de 730 mètres de long bordée de gradins, au son des percussions et sous l'œil exigeant du jury.
Si l'heure est aux réjouissances, la vigilance est néanmoins de mise : 10.000 policiers sont mobilisés pour cette grande fête, où les vols de touristes sont déjà légion. Au cours des trois derniers jours, 94 touristes ont été agressés. Une vigilance à tous niveaux : le gouvernement va distribuer gratuitement 59 millions de "petites chemises de Vénus" (le nom donné aux préservatifs au Brésil), dans son programme de lutte contre le sida.
Léa Zilber avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.