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La lettre de l'archevêque français à la fillette violée

A 9 ans elle était enceinte de jumeaux après avoir été violée par son beau-père. Mais l'archevêque de Recife a vivement critiqué l'avortement de la petite fille, et a excommunié sa mère ainsi que l'équipe médicale responsable de l'acte. L'archevêque de Strasbourg a écrit à la "victime".
Article rédigé par franceinfo
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Révolté par tant de "mépris machiste, d'indignité parentale, d'égoïsme incestueux", Mgr Jean-Pierre Grallet, a écrit une "lettre ouverte" dans laquelle il s'insurge contre "le manque d'humanité" pour l'entourage de la fillette et la "si faible condamnation de l'auteur du viol".

"Tu viens de vivre un si long et douloureux calvaire

La lettre de Mgr Grallet vient s'ajouter à de nombreuses réactions de l'Eglise en France, reflétant la consternation et l'incompréhension ressenties par beaucoup de fidèles.

La Conférence des évêques de France a mis en ligne sur son site une lettre ouverte de l'évêque de Nanterre à Mgr Jose Cardoso Sobrhinho : "Dans cette tragédie vous avez ajouté de la douleur à la douleur et vous avez provoqué de la souffrance et du scandale chez beaucoup de personnes à travers le monde."

Mgr Yves Patenôtre, archevêque de Sens-Auxerre et président de la Mission de France a quant à lui jugé cette décision brute d'excommunier "inacceptable". Il affirme clairement : "nous ne nous reconnaissons pas dans cette mesure et nous demandons qu'elle soit levée le plus vite possible."

Au Brésil, la Conférence nationale des évêques a désavoué hier l'archevêque de Recife.

Léa Zilber avec agences

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