La lettre de "désespoir et de solitude" d'Ingrid Bétancourt
Le quotidien colombien El Tiempo en publie des extraits sur son site internet. Nous passerons sous silence les passages les plus personnels qu'Ingrid Bétancourt destine à ses proches. Une lettre déchirante.
"C'est tout d'abord une lettre de désespoir de femme qui crie au secours mais malgré tout une mère qui nous aime. (...) Elle n'en peut plus. Il faut la secourir. On sent qu'elle ne va pas tenir très longtemps", a déclaré Lorenzo Delloye, le fils d'Ingrid Bétancourt après avoir pris connaissance du contenu du texte par sa grand-mère Yolanda Pulecio, à qui les auotrités colombiennes ont transmis le courrier à Bogota. "Elle dit qu'elle se sent terriblement seule, perdue dans cette jungle", a-t-il ajouté.
La soeur de Lorenzo, Mélanie, insiste sur l'urgence à obtenir la libération de sa mère, détenue depuis près de six ans, et des otages des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc.) : "Ca fait six ans, presque, pour maman, pour d'autres aussi, qu'ils sont là au fond d'une jungle en train de mourir un peu plus tous les jours. (...) Si on ne les sort pas (...) on va les perdre."
Cinq vidéos, dont certaines datent de fin octobre, et des lettres destinées aux familles d'otages ont été saisies lors de la capture à Bogota de trois membres présumés des milices urbaines des Farc. L'ex-candidate à la présidentielle colombienne, enlevée en février 2002, apparaît sur une vidéo très amaigrie, immobile, le visage et les yeux baissés.
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