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La France envoie une mission humanitaire en Colombie

Nicolas Sarkozy a informé son homologue colombien de son intention d'envoyer "sans délai" une mission humanitaire destinée à prendre contact avec les Farc dans l'espoir d'accéder à Ingrid Betancourt, qui serait dans un état de santé extrêmement grave.
Article rédigé par franceinfo
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Selon un commmuniqué de la présidence, le chef de l'Etat français a téléphoné à Alvaro Uribe pour lui dire son "extrême inquiétude" devant les informations sur l'état de santé d'Ingrid Betancourt, "qui apparaît aujourd'hui en danger de mort imminente".

Nicolas Sarkozy "lui a fait part de son intention de dépêcher sans délai une mission humanitaire sur place pour prendre contact avec les Farc et obtenir accès à notre compatriote". "Il a demandé au président colombien de suspendre toute forme d'opérations militaires pour assurer la sécurité et le succès de cette mission".

En réponse, Alvaro Uribe a affirmé que Bogota allait cesser ses opérations militaires dans le sud-est du pays pour permettre le bon déroulement de cette opération humanitaire.

"Elle a commencé une grève de la faim"

Nicolas Sarkozy a aussi appelé mardi soir le président du Venezuela, Hugo Chavez, pour faire le point avec lui sur la situation des otages en Colombie, selon l'Elysée. Plus tôt dans la journée, le président français avait enregistré un message radio-télévisé à l'intention du chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie lui demandant de libérer la Franco-Colombienne.

Dans son message, le chef de l'Etat pointe l'urgence de secourir la Franco-colombienne. "Des sources relativement sûres annoncent qu'elle a commencé une grève de la faim le 23 février", a déclaré le président du comité de soutien à Ingrid Betancourt, Arnaud Mangiapan. Une information à laquelle ne croit pas Astrid Betancourt, la soeur de l'otage.

Le président Uribe a proposé de libérer des guérilleros des FARC si la guérilla colombienne acceptait de relâcher Ingrid Betancourt. La France a quant à elle fait savoir à plusieurs reprises ces derniers jours qu'elle est prête à accueillir sur son sol des militants des Forces armées révolutionnaires de Colombie dans le cadre d'un accord. Un avion français est disponible depuis vendredi soir, prêt à partir pour accueillir Ingrid Betancourt dans l'hypothèse où elle serait libérée. Les FARC, de leur côté, souhaitent échanger leurs "prisonniers politiques" -dont Ingrid Betancourt et trois sous-traitants américains de l'armée colombienne- contre des centaines de guérilleros détenus par le gouvernement colombien.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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