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La fonte des glaces arctiques toujours plus préoccupante

Les glaces arctiques connaissent actuellement leur deuxième plus forte fonte jamais enregistrée auparavant. D’ici 2030, certains spécialistes prédisent que la glace pourrait même totalement disparaître de cette zone en période estivale.
Article rédigé par franceinfo
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Selon des mesures datant du 26 août publiées sur le site du Centre national américain d'étude de la neige et de la glace (NSIDC), la superficie des glaces de l'Océan arctique a enregistré ce mois-ci sa deuxième plus forte fonte depuis le début des observations satellitaires en 1979. Les glaces ont ainsi reculé de 2,06 millions de km2 depuis le début du mois d'août, pour atteindre une surface de 5,26 millions de km2. En septembre 2007, année record, la superficie des glaces avait diminué jusqu'à 4,25 millions de km2, ce qui correspondait à une réduction de près de 40% de la superficie moyenne enregistrée en été entre 1979 et 2000 (7,23 millions de km2). D’après le centre, ce record pourrait être dépassé cette année.

L’avenir
Le phénomène de fonte des glaces ne cesse de s’accélérer durant cette dernière décennie. La plupart des modèles climatiques prévoient à présent la possibilité que les eaux du pôle Nord soient totalement libérées des glaces durant les mois d’été d’ici 2030. La cause, le réchauffement climatique de la planète.
La fonte des glaces en Arctique commence mi-juin pour se terminer mi-septembre. Cette année, elle a été principalement marquée au large de la Sibérie ainsi que dans la mer des Tchouktches en Alaska. La banquise de la mer de Tchouktches est un habitat naturel de
nombreux ours polaires. Leur survie est aujourd’hui menacée par cette fonte excessive où ils chassent notamment les phoques.

Des intérêts à cette fonte
_ Pour certains, la disparition des glaces l'été a aussi de bons côtés. Ils permettent d'ouvrir plus longuement le passage du Nord-Ouest reliant l'Atlantique au Pacifique en passant entre les îles arctiques du grand nord canadien. Cette route maritime évite aux navires les longs détours par le canal de Panama ou le Cap Horn. D’autre part, les fonds de l'océan Arctique sont riches en pétrole et suscitent des convoitises. Sans glace, ces gisements seront plus aisément accessibles.

Alexis Piaton, avec agences

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