La dette américaine fait trembler les marchés
Washington ne subit pas – pas encore – l’humiliation : l’Amérique garde sa note maximale, AAA, mais les agences de notation ne croient pas les dirigeants américains capables de réaliser les économies nécessaires : 4.000 milliards de dollars sur 12 ans.
_ Du coup, Standard & Poors fait passer les perspectives de l’Amérique de "stables" à "négatives".
Pourtant, le président Obama, candidat à sa propre succession en 2012, multiplie les offensives médiatiques pour "vendre" sa politique budgétaire : il est attendu demain au siège de Facebook à Palo Alto (Californie) pour une séance de questions-réponses avec les 500 millions d’utilisateurs de Facebook, sur l’économie et le budget.
Son projet : augmenter les impôts des plus riches, quand les républicains proposent au contraire de les réduire et de tailler sévèrement dans les dépenses sociales.
_ Pour Barack Obama, la remise en cause du financement de l’Etat-providence n’est pas à l’ordre du jour. "On peut protéger les familles de la classe moyenne, les agriculteurs, ces petits entrepreneurs, mais faire en sorte que les millionnaires et les milliardaires paient un petit peu plus" d'impôts, a lancé le président américain à la chaîne de télévision de Denver CBS4.
Les Etats-Unis font face à un déficit budgétaire sans précédent : quelque 1.600 milliards de dollars annuels – soit près de 10% du PIB – avec une dette cumulée qui dépasse les 14.000 milliards.
Un abaissement de la note souveraine entraînerait immédiatement une remontée des taux d’intérêts. Et mettrait en péril le redressement des Etats-Unis.
L’indice de peur est à la hausse : hier soir à Wall Street, les valeurs américaines ont fortement chuté.
Gilles Halais, avec agences
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