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L'auteur de l'attentat raté de Times Square condamné à la prison à vie

Fayçal Shahzad, l'homme qui a tenté de faire sauter une bombe à Times Square, à New York le 1er mai dernier, a été condamné à la prison à perpétuité par un tribunal américain. Lors de l'énoncé du verdict, le jeune homme de 30 ans a menacé les Etats-Unis d'une guerre.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France &copy REUTERS)

“Préparez-vous, car la guerre contre les musulmans ne fait que commencer. La défaite des Etats-Unis est imminente”. C'est par ces mots que Fayçal Shahzad a accueilli le verdict du tribunal fédéral de Manhattan, qui le condamne à une peine de prison à vie. Cet Américain d'origine pakistanaise a tenté de commettre un attentat au cœur de l'un des quartiers les plus touristiques de New York : Times Square.

Le 1er mai dernier, le secteur avait été évacué en catastrophe et les forces de l'ordre avaient retrouvé un véhicule piégé. Mais l'engin, mal préparé, n'avait pas explosé. L'évènement a traumatisé les New-yorkais, faisant remonter à la surface les souvenirs du 11 septembre 2001.

FORME PAR DES TALIBANS PAKISTANAIS

Fayçal Shahzad, qui avait obtenu la nationalité américaine l'an dernier, a été arrêté deux jours après l'attentat manqué, à l'aéroport JFK, alors qu'il tentait de s'enfuir vers Dubaï. Il était rentré aux Etats-Unis pour exécuter son projet d'attentat, après avoir passé plusieurs mois au Pakistan. Au cours du procès, il a reconnu s'y être rendu pour être formé à la manipulation des explosifs par les taliban locaux et avoir reçu 12.000 dollars (9.700 euros) de la milice islamiste pour commettre l'attentat, qui a été revendiqué par le Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP).

Plusieurs suspects ont été arrêtés au Pakistan dans cette affaire. D'autres ont été interpellés après des perquisitions à New York, dans le Massachusetts, le New Jersey et le Maine.

Il a plaidé coupable pour dix chefs d'accusation, dont tentative d'utilisation d'une arme de destruction massive et tentative de commettre un acte de terrorisme international.

Fayçal Shahzad illustre la difficulté des autorités à lutter contre al-Qaïda. Le réseau, bien qu'affaibli, conserve des capacités d'action et mise sur le recrutement de nationaux, plus difficiles à détecter que des équipes de terroristes. Ainsi, ce fils d'un ex-membre de la police de l'air, ancien analyste dans une société de marketing du Connecticut vient d'un milieu relativement privilégié où le radicalisme ne semblait pas de mise.

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