L'accord sur la dette américaine franchit un premier obstacle
Quelques heures avant le vote, l'incertitude demeurait encore. Les parlementaires, tant de droite que de gauche, allaient-ils sanctionner par un vote négatif leur mécontentement vis-à-vis de cet accord qui semble satisfaire bien peu de monde ? Les élus proches du Tea Party - l'aile droite des Républicains - menaçaient de ne pas soutenir l'accord conclu in extremis. L'aile gauche du Parti démocrate déplorait que le texte ne prévoie pas de hausses d'impôts pour les foyers les plus fortunés et les grandes entreprises.
Finalement, l'accord a tout de même était validé par la Chambre, à 269 voix contre 161.
Il va désormais être soumis à l'examen du Sénat, qui devrait se prononcer en fin de journée. Un parcours parlementaire à marches forcées, car le temps est compté : les autorités ont jusqu'à ce soir minuit - date-limite fixée par le Trésor américain - pour relever le plafond de la dette, sous peine de se retrouver en situation de défaut de paiement.
Les Etats-Unis sont également préoccupés par les conséquences de cette crise sur leur image : ils craignent une dégradation de leur note souveraine, ce triple A qui leur permet de se financer à des taux avantageux. S'ils se voyaient rétrogradés, cela menacerait la fragile reprise économique, avec des conséquences sur l'économie mondiale.
Enfin, la classe politique américaine dans son ensemble pourrait souffrir de ces semaines de tractations. Comme le résume Scott Reed, spécialiste républicain des élections : "Le véritable perdant de cet exercice, c'est Washington". Une mauvaise nouvelle pour Barack Obama, à moins d'un an et demi de l'élection présidentielle.
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