Justice américaine: les fumeurs de "lights" ont été dupés
Cette cour a donc confirmé un jugement de première instance rendu en août 2006, selon lequel les cigarettiers avaient menti, en concertation et en connaissance de cause, pendant des dizaines d'années sur les effets nocifs du tabac.
Le tribunal de première instance “n'a pas commis de faute juridique en
estimant que les hauts responsables (de l'industrie du tabac) avaient pleine
connaissance de la fausseté de leurs déclarations”, a estimé la cour d'appel de Washington. “La cour a devant elle suffisamment de preuves que les responsables de l'industrie du tabac connaissaient les conséquences nocives pour la santé de la cigarette, les risques d'addiction... Le phénomène de compensation qui ne rend pas les cigarettes légères moins nocives pour les fumeurs et parfois plus.”
Elle a donc confirmé la décision de la juge fédérale de première
instance de les obliger à retirer les mentions “trompeuses” comme “légères” ou
“naturelles” des paquets de cigarettes.
En décembre, la Cour suprême a déjà opposé un revers cinglant aux
représentants de l'industrie du tabac en autorisant des fumeurs à les poursuivre directement pour tromperie, le label "light" ayant été présenté comme moins nocif pour la santé.
En France, les mentions "light" ou "naturel" sont interdites sur les paquets de tabac depuis 2003. Mais dans les bureaux de tabac, les habitudes n'ont pas changé car, si ces petites inscriptions ont disparu, les clients se repèrent désormais grâce au code couleurs.
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